“On a anticipé depuis 6 mois” : comment les clubs millavois se préparent à l’après Jeux olympiques ?

Les futurs Antoine Dupont sont attendus au SOM rugby. Midi libre – Maxime Cohen

À la rentrée, les clubs millavois dont les disciplines ont été en vogue aux Jeux olympiques attendent une hausse de la demande. Ils sont prêts.

Lundi, coup de blues après une quinzaine enchantée par les sportifs français aux Jeux olympiques. Il s’accompagnera certainement d’un coup de boost dans les clubs millavois, comme partout en France, à la rentrée, au moment de choisir son activité sportive pour l’année à venir. Certaines fédérations l’ont anticipé, d’autres moins et ce sera aux structures de trouver des parades pour pousser les murs et accueillir tout ce beau monde.

Inspirés par les frères Lebrun

Parmi les sports les plus médiatisés de la quinzaine, il y a forcément le tennis de table, porté par la fratrie Lebrun et Simon Gauzy. Le SOM, avec un gymnase refait à neuf, sait qu’il aura une demande en plus. "On l’espère et on compte dessus, sourit Fabien Enguix, président du club pendant 10 ans (il a passé la main au mois de juin). Cela fait six huit mois qu’on a anticipé cela parce que les frères Lebrun faisaient déjà parler d’eux. Le vrai défi sera de fidéliser les nouveaux pratiquants sur la durée pour nous." A l’échelle nationale, cet amour pour les deux prodiges de la petite balle s’est déjà fait ressentir avec un passage de 211 000 licenciés fin 2023 à 228 000 au début de l’été. À Millau, après le Covid, le club avait perdu la moitié de ses adhérents (de 80 licenciés à 40) pour en retrouver 78 lors de la dernière saison. "Des chiffres normaux, pour l’ancien président. On pense avoir du monde à la rentrée et on espère arriver à avoir assez de créneaux."

"On fait déjà à flux tendu"

En effet, les murs des structures millavoises, déjà étroits, ne peuvent pas s’agrandir en si peu de temps. "On est déjà à flux tendu dans les salles et les installations, reconnaît Jean-Pierre Mas, élu aux Sports à la Ville de Millau. On sait que cela peut poser problème et certains clubs comme le handball, le basketball et le tennis de table, très médiatisé, encore plus. Des questions vont devoir être posées pour voir ce qui est possible de faire."

Double effet dans les bassins

Aqua grimpe a désormais une installation neuve qui pourra profiter aux futurs Léon Marchand. "Un impact positif est attendu sur les écoles de natation et d’escalade, valide Vincent Thomas, directeur du club. Il y aura plus de cours à la rentrée qu’il n’y en a jamais eus. La piscine et la salle n’auront jamais eu la capacité d’accueillir autant de pratiquants."

La FFR en retard sur le rugby à 7

Le rugby pourrait être la rare discipline à ne pas pouvoir satisfaire la demande des jeunes inspirés par Antoine Dupont ou Paulin Riva sur le tournoi de rugby à 7. Le circuit fédéral est en effet encore maigre sur cette pratique nouvellement populaire. "La fédération s’y met, reconnaît Johan Bernad employé du SOM. On a quelques dates en début d’année pour nos catégories jeunes (U16, U18) qui n’existaient pas avant. Elles feront office de préparation parce que c’est complémentaire avec le XV mais pour l’instant il n’y a pas de championnat à 7 tout au long de l’année." Historiquement, les joueurs à XV disputaient des tournois à 7 en fin de saison.

En revanche, c’est avec l’Éducation nationale que les choses pourraient changer. "Il se pourrait que les compétitions UNSS (Union nationale du sport scolaire, NDLR) se disputent à 7, c’était dans les tuyaux à la fin de l’année, reprend le technicien du SOM. Les jeunes avaient déjà un cycle de 7 que l’on va conserver mais cela pourrait ajouter un vrai suivi tout au long de l’année." Et ainsi varier les plaisirs.

Le premier indicateur de cette frénésie populaire autour de la pratique sportive se confirmera au moment du forum des associations pour les indécis (prévu le 7 septembre). Et de bonnes nouvelles sont aussi attendues de la part de l’État le 14 septembre où Emmanuel Macron annoncera de nouveaux moyens pour encourager la pratique du sport en France. Ce qui permettrait d’étendre un peu plus le champ des possibles au niveau des structures millavoises.

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