“On craignait beaucoup ce match” : ce qu’il faut retenir de la victoire du MHR contre Bayonne ce samedi
|Cobus Reinach, opportuniste, a inscrit son deuxième essai en deux matches contre l’Aviron Bayonnais. Midi Libre – SYLVIE CAMBON
Le MHR a difficilement dominé l'Aviron Bayonnais ce samedi 24 février (28-23), laissant un sentiment mitigé : rassuré comptablement mais déçu rugbystiquement.
Allez, hop, on prend. Ce n’était pas fou, le contenu n’était pas vraiment au rendez-vous malgré d’exquises conditions printanières, mais Montpellier engrange quand même quatre points. "On ne va pas faire la fine bouche, c’est le genre de match qu’on aurait pu perdre il y a trois mois", souffle l’ailier héraultais Gabriel Ngandebe, conscient que la prestation est loin de celle proposée la semaine passée au Racing (20-44) mais que l’essentiel est assuré.
Ce genre d’après-midi au GGL Stadium, où le scénario du match peine à décider d’un vainqueur, le MHR avait pris l’habitude de les terminer la tête basse, le moral dans les chaussettes. Le Racing, Clermont et Oyonnax peuvent témoigner.
LE SUPERBE ESSAI DE MONTPELLIER 🤯
Les joueurs du @MHR_officiel régalent sur leur pelouse et creusent l'écart face à Bayonne 🙌#MHRAB pic.twitter.com/bON9u00aYl
— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) February 24, 2024
Le dénouement a changé. Depuis décembre, chaque équipe venue dans l’Hérault pour faire un coup chez le dernier du classement – ce qui n'est plus le cas – s’est cassée les dents. Castres, Toulon et Pau (sans oublier les Ospreys et les Lions) sont repartis du GGL sans triompher. Même s’ils y ont cru à chaque fois. Cette dernière rencontre contre l’Aviron n’a pas dérogé à la règle, proposant une dose de suspense supplémentaire pour apporter du croustillant à défaut d’avoir du spectacle.
Sentiment mitigé
"On craignait beaucoup ce match avec le staff. Après une performance un peu hors normes (au Racing), il fallait qu’on valide derrière", remarque Patrice Collazo.
Comme ses joueurs, le manager montpelliérain paraissait mitigé au coup de sifflet final. À la fois soulagé de gagner et déçu de la prestation générale. "On a soufflé le chaud et le froid. Parfois on a maîtrisé, parfois non. Dès qu’on a réussi à proposer quelque chose de positif, une action négative suivait derrière", analyse-t-il. La touche en est le symptôme : les Héraultais ont été capables d’annihiler chaque inspiration bayonnaise proche des lignes montpelliéraines, alors que les Basques sont une référence dans le domaine, comme de perdre leurs lancers dans des situations plus anodines.
D’où un sentiment paradoxal, renforcé dans le négatif par deux éléments : Bayonne n’est pas si loin au général et le MHR lui a laissé le bonus offensif. "Ça serait une équipe du haut de tableau, ça serait différent. Là, on a laissé un point à une équipe qu’on a en visu. On va dire que c’est une victoire à trois points", image Collazo. Surtout quand on voit que Perpignan et Lyon ont cartonné ce samedi.
Quinzaine de folie
Mais ça reste une victoire malgré tout. La quatrième sur les cinq derniers matches du Top 14. Les deux prochains rendez-vous peuvent être décisifs pour la suite de la saison héraultaise. Une confrontation à Oyonnax le week-end prochain qui risque de compter double, et la réception de Bordeaux-Bègles en suivant. "La quinzaine qui arrive peut changer le cours de la saison. À nous de se donner les moyens pour faire quelque chose", conclut le manager. Et définitivement se donner de l’air.
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