“Par moments, je fatigue. Mais je suis fier de nos réalisations”, Jean Hannart, maire de Sainte-Croix-Vallée-Française
|Jean Hannart est venu chercher du renseignement au salon des maires. MIDI LIBRE – M. P.
Jean Hannart, maire de Sainte-Croix-Vallée-Française, était présent au salon des maires et des collectivités locales à l’espace événements de Mende, ce jeudi 19 septembre 2024. Il est venu quérir des conseils pour gérer au mieux sa commune.
"Bonjour, comment allez-vous ?" Jacques Blanc, ministre pour l’éternité, est comme un coq en pâte dans les travées du salon des maires, jeudi 19 septembre 2024, à l’espace événements de Mende. Les salutations claquent à tout-va. Une grand-messe qui permet aux uns et aux autres, élus et responsables de collectivités locales d’aller quérir conseils et contacts auprès des décideurs, financeurs et institutionnels. Jean Hannart, maire de Sainte-Croix-Vallée-Française, ne manque pas de saluer l’ancien maire de La Canourgue, dans un sourire.
L’importance des adjoints municipaux
"Les projets sur lesquels nous travaillons font appel à de nombreux interlocuteurs présents ici." Un rendez-vous à point nommé pour l’édile, qui pourra ainsi rencontrer sur une seule journée l’ensemble des influenceurs. "Nous rencontrons une complexité administrative qui fait que, bien souvent, on finit par ne pas réussir à faire des choses pourtant faciles au départ", ajoute encore Jean Hannart, un poil dépité. Citant par exemple les multifinancements : "Le Département, la Région, l’État, qui lui-même se divise. Je ne veux pas parler de millefeuille mais c’est compliqué."
Ce salon est aussi convivial : "Entre maires, nous avons la possibilité de nous voir et nous nous remontons le moral", rigole Jean Hannart. Premier magistrat d’une commune de 300 habitants, sa mairie n’a pas les moyens de s’offrir un service de communication, l’édile préfère insister sur l’importance de l’équipe municipale : "Je travaille avec trois adjoints, qui ont tous une utilité essentielle. Nos administrés tiennent souvent à s’adresser au maire alors que les adjoints connaissent souvent mieux les dossiers."
Une fierté du travail accompli
L’élu est aussi venu pour rencontrer les représentants de l’Office national des forêts (ONF), la Direction territoriale (DDT) : "Je veux parler du risque incendie. Demander aux gens de débroussailler 50 mètres autour de chez eux, c’est difficile pour des personnes assez âgées. Elles ne peuvent pas monter sur les bancelles et elles devront faire appel à des entreprises qui ne sont pas forcément disponibles, ou des devis qu’elles ne peuvent pas toujours assumer. Je voudrais voir les niveaux d’exigence des services de l’État et, peut-être, organiser mieux le système de prévention avant de passer à la sanction. Peut-être voir avec des financeurs ce qu’il est possible de faire. Ou encore imaginer des méthodes de désherbages avec des animaux (écopâturage)."
Voilà le maire, arpentant les allées, transformé en représentant des intérêts de ses administrés. "Il y a des moments, je fatigue. Mais en même temps, je suis fier de moi, de mes adjoints, de la commune quand je vois nos réalisations." Allusion faite à l’installation de phytoépuration récemment installée à Sainte-Croix. "Mais dix ans pour réaliser ces travaux, c’est bien trop long." Un chemin de croix.
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