Pour la plateforme commune entre le SDIS et le Samu, Nîmes Métropole prêt à céder un terrain à Saint-Césaire

Le directeur et le président du Sdis cherchent à acquérir à un terrain pour la plateforme commune 15-18. Midi Libre – Archive H. R.

Le président de l’Agglo Nîmes Métropole Franck Proust a évoqué la possible acquisition par le Sdis du Gard d’un terrain à Saint-Césaire.

En ouverture du conseil communautaire de mercredi 26 juin, le président de Nîmes Métropole Franck Proust a évoqué le projet de plateforme commune entre le Codis (sapeurs-pompiers) et le Samu (le 15) dont l’implantation à Saint-Césaire semble en bonne voie. Un dispositif qui reçoit les appels d’urgence du 18, du 112 (350 000 par an) avant de les orienter vers le Samu, la police, la gendarmerie, et même, dans certains départements, les médecins généralistes.

La structure travaille ainsi avec le centre 15 du Samu qui justifie l’intervention des sapeurs-pompiers et décide l’orientation des patients. "Les rouges et les blancs se sont enfin entendus et la direction du Codis nous a expliqué l’importance d’avoir un tel centre à proximité immédiate du CHU", a rappelé Franck Proust.

Un déjeuner fructueux

Il y a une dizaine de jours, un déjeuner a permis de faire un point entre les représentants du Service départemental d’incendie et de secours du Gard et de l’Agglo. Au menu : l’acquisition d’un terrain appartenant à Nîmes Métropole par le Département du Gard situé à Saint-Césaire, à proximité du centre de secours et du CHU Carémeau.

Franck Proust, sollicité par le Sdis, voit d’un bon œil ce projet : "Le terrain visé fait l’objet d’une autorisation d’occupation temporaire octroyée pour le compte de l’Agglo par l’Établissement public foncier Occitanie. Notre institution ne peut qu’entendre avec bienveillance cette semaine mais se doit d’attendre le rendu des études d’aménagements de Porte ouest (près de la Zac Marché gare) pour acter de manière définitivement l’opération."

Centre de formation du Sdis

Le président voit aussi une belle opportunité de transférer le centre de formation du Sdis, situé avenue Kennedy, vers la plateforme aéroportuaire en plein développement, "pour en faire un vrai campus d’établissements de formation notamment aéronautiques et en lien avec la Sécurité civile et la gestion du risque et des crises". Interrogé à ce sujet, le président du Sdis du Gard Alexandre Pissas apprécie la position favorable de Nîmes Métropole.

"La présidente du Conseil départemental du Gard Françoise Laurent-Perrigot a indiqué que la collectivité était prête à payer pour cette acquisition et à financer une partie de la construction du bâtiment de ce centre d’appels unique. Deux terrains sont visés à proximité du centre de secours de Saint-Césaire. La Région est sollicitée et j’ai pu rencontrer Claire Lapeyronie, directrice de l’établissement foncier Occitanie. Franck Proust avait une hésitation pour la cession à cause du Zan (Zone artificialisation nette) mais ces propos au conseil communautaire me rassurent", indique Alexandre Pissas.

Ce dernier se souvient de sa mission confiée en 2015 par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Ce qui lui avait permis de visiter plusieurs centres d’appels uniques en Ardèche, dans le Var et surtout en Haute-Savoie : "Ce dernier centre m’avait impressionné. Puis, le 6 octobre 2017, le Président Macron avait reçu les préfets et les présidents de Sdis. Il avait donné les axes principaux : le volontariat à développer et la mise en place de plateforme avec police, gendarmerie. […] Le Codis CTA ne peut plus être là où il est." Le dossier pourrait ainsi connaître une accélération.

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