Près de 1 500 personnes unies contre le Rassemblement National à Béziers

Près de 1 500 personnes ont défilé dans les rues de Béziers contre le Rassemblement National Gaelle Liot

Magali Crozier (à droite) a annoncé sa candidature au Front populaire, ce samedi 15 juin. Gaelle Liot

Wissal (à droite), directrice de campagne de Magali Crozier est contre la candidature de Robert Ménard aux législatives. Gaelle Liot

Parmi les manifestants, des pancartes peu ordinaires. Gaelle Liot

En réponse aux résultats des Européennes, donnant gagnant le parti du Rassemblement National de Jordan Bardella, un peu partout en France, les voix des opposants de gauche se sont fait entendre. Ils étaient près de 1 500 personnes selon les manifestants, ce samedi 15 juin, à Béziers.

"Tous unis contre Jordan Bardella et le RN !" Voilà le mot d’ordre donné lors de la manifestation qui s’est tenue à Béziers, ce samedi 15 juin après-midi. Partant de la Bourse du travail, le cortège qui réunissait les différents partis politiques de gauche (LFI, PS, PCF, NPA), les Verts, les syndicats (CGT, FO, Snes, Unsa, CFDT, FSU territoriale, Union syndicale Solidaires), la LDH, a descendu les allées Paul-Riquet pour terminer son chemin derrière le centre commercial du Polygone.

La manifestation qui a réuni "près de 1 500 personnes", selon les manifestants s’est déroulée dans une ambiance festive et bon enfant. "On vient manifester contre l’extrême droite en particulier, c’est nécessaire pour la jeunesse. On est aussi contre la candidature de Robert Ménard aux Législatives", a expliqué Wissal, 22 ans, la directrice de campagne de Magali Crozier et animatrice des jeunes insoumis.

Du haut de la camionnette qui menait le cortège, l’on entendait : "Contre le blocage du prix de l’énergie, contre la haine, pour le service public, pour faire front populaire, le progrès social passe par la lutte". Sur les pancartes brandies par les manifestants, on pouvait lire : "Le RN vote contre vous et pour la haine", "La Bardellisation, c’est lui", "Eh les fachos, vous aimez les traditions ? Puis l’image d’une guillotine. Nous aussi".

Des slogans très offensifs

Sur la grande banderole des premiers de cordée, on pouvait lire "Marchons pour nos libertés, contre les idées d’extrême droite". La manifestation s’est achevée avec les discours des représentants syndicaux et des partis politiques. "Nous avons fait reculer l’abstention ouvrière dans les quartiers populaires et dans la jeunesse. Le million de voix supplémentaires entre 2019 et 2024 doit s’amplifier, transformons cette force militante pour obtenir la victoire le 30 juin prochain", a souligné Magali Crozier.

Et de poursuivre : "À Béziers, voter Ménard et le RN, c’est voter Macron en pire. Madame Ménard a soutenu une politique de régression sociale, de détournement de la laïcité au nom du choc des civilisations (…). Elle n’a jamais voté aucune motion de censure des gouvernements Borne et Attal, encore moins celle qui appuyait le retrait de la réforme des retraites à 64 ans. Bardella comme Ménard aggravent la politique antisociale de Macron". Lors de la manifestation, l’insoumise a annoncé qu’elle est candidate aux Législatives.

"Réunis pour dénoncer l'imposture sociale de l'extrême droite"

"À Béziers, le 23 avril, nous étions réunis avec les organisations syndicales pour dénoncer l’imposture sociale de l’extrême droite. Nous avions déjà un coup d’avance. Non, le CNR n’est pas le conseil national de la refondation de Macron mais le conseil national de la Résistance. Macron a ouvert les portes du pouvoir à la famille Le Pen en choisissant la dissolution. Cette manipulation des institutions pour son seul profit politique est inacceptable, s’est insurgé Julien Rader, secrétaire général de l’Union locale de la CGT de Béziers. On ne peut pas essayer des gens qui sont aussi dangereux !"

Un peu plus loin, Christophe Coquemont, secrétaire fédéral du parti socialiste espère avancer sur des points concrets grâce au Front Populaire et face à une droite "en puzzle".

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