Roué de coups alors qu’il filmait un dépôt sauvage près de Sète : Christian Puech “combatif” avant le procès

Roué de coups alors qu'il filmait un dépôt sauvage près de Sète : Christian Puech "combatif" avant le procès

Le militant écologiste Christian Puech, juste après son agression. D.R.

Renvoyé en juin, le procès de l'agresseur présumé de Christian Puech doit se tenir ce mercredi 10 janvier devant le tribunal de Montpellier.

Sept mois après le renvoi du procès, le militant écologiste Christian Puech et son agresseur présumé sont de retour devant le tribunal judiciaire de Montpellier ce mercredi 10 janvier. Soit plus de deux ans après l'agression que l'écologue installé à Montbazin, dans l'Hérault, a subi le 25 mai 2021 alors qu'il tentait de filmer l'auteur d'un dépôt sauvage.

Un énième déversement de gravats en pleine garrigue contre lequel Christian Puech, 79 ans, avait voulu lutter en filmant le contrevenant. Repéré, il avait été roué de coups et laissé pour mort à proximité de son domicile, puis hospitalisé pour "six fractures à la tête et au tibia, avec perte de connaissance". La victime avait ensuite reconnu un homme sur les réseaux sociaux, et avait fourni son identité aux gendarmes de la brigade de recherche de Pézenas.

Renvoi du procès en juin dernier

Convoqué une première fois par la justice le 14 juin dernier, l'auteur présumé de l'agression, un Sétois de 32 ans, s'était présenté sans avocat. Comme il le fait depuis son interpellation, le jeune homme avait réfuté toute implication avant que le procès ne soit renvoyé. Ce qui avait provoqué la colère de l'avocat de Christian Puech, Me Darrigade : "On nous prend pour des imbéciles. C'est de la légèreté mal à propos dans un dossier qui ne l'est pas !"

J'espère que la justice prendra bien en compte les deux volets de cette affaire

"Il y a un préjudice personnel, mais il y a surtout un combat plus large contre ce fléau national des dépôts sauvages. Et je vais rester combatif, je le dois aux générations futures. J'espère que la justice prendra bien en compte les deux volets de cette affaire, explique Christian Puech. Si j'ai pris ma caméra, c'est parce que sans preuve les pouvoirs publics ne peuvent rien faire. Et c'est d'ailleurs pour détruire les images que cette personne m'a sautées dessus. J'avais déjà fait plusieurs signalements dans le secteur…"

La commune de Montbazin partie civile

Josian Ribes, le maire de Montbazin, sera présent ce mercredi dans la salle d'audience du tribunal de Montpellier, comme il l'était lors du premier procès. Pour soutenir son administré, mais aussi pour tenter de faire entendre le préjudice représenté par les dépôts sauvages pour sa commune, et au-delà. "Des déchets, il y en a partout dans la nature ! Et malgré notre mobilisation, il est très difficile de lutter contre ces dépôts en temps réel. C'est un fléau qui coûte beaucoup d'argent et touche tout le monde", détaille le maire. Preuve que le sujet est sensible, les élus de Sète Agglopôle Méditerranée ont refusé de voter la hausse de la taxe spéciale déchets (+23 %) pour les professionnels et la taxe enlèvement des dépôts sauvages facturée aux mairies. Fait rarissime.

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