Rugby : ”On a mis des mots sur les maux”, affirme le président de la Fédération française Florian Grill
|Cela fait quatorze mois que Florian Grill occupe le poste de président de la FFR. MIDI LIBRE – TOM SERRANO
Le président de la Fédération française Florian Grill était de passage à Nîmes, samedi 17 août, où il a évoqué l'actualité du ballon ovale.
Ces derniers temps, le rugby français truste plus la rubrique ‘’faits divers’’ que les pages sportives. Entre la disparition, en Afrique du Sud, du jeune joueur de 17 ans Medhi Narjissi, et les affaires d’Argentine (celle de Melvyn Jaminet ; celle d’Auradou et Jegou), le rugby est dans la tourmente. Même si la médaille d’or du rugby à 7 aux JO lui a redonné le sourire.
Élection de la FFR le 19 octobre
C’est dans ce contexte que le président de la Fédération française, Florian Grill, a entamé un tour de France des clubs en vue de l’élection de la FFR, le 19 octobre 2024. Le Montpelliérain, aux attaches nîmoises – son grand-père tenait une quincaillerie – y sera opposé à un autre régional, l’ancien international Didier Codorniou.
Hier, au stade Kaufmann, Grill n’a éludé aucun sujet devant les représentants des clubs gardois, dont le président du RCN, Steeve Calligaro : ''Nous n’avons jamais fui nos responsabilités. Nous avons mis des mots sur les maux, sur des sujets comme l’alcool ou la cocaïne (mise en place d’une commission sur le suivi des addictions). Le rugby y est confronté à l’image de notre société.''
Frais de formation, baisse de bénévolat, état des infrastructures… les clubs préoccupés
Loin du quotidien de clubs plus préoccupés par les frais de formation, la baisse du bénévolat, l’état des infrastructures. ''Tout ne doit pas se décider à Marcoussis (siège de la FFR)'', concède Florian Grill, rappelant l’importance du terrain, de tous les acteurs : ''On est seulement le neuvième sport en licenciés. Le maillage du territoire est insuffisant, des clubs disparaissent. Il faut améliorer les installations. Personne n’a envie d’inscrire son enfant dans des structures délabrées. Tout comme, il est indigne que nos féminines se changent dans leur voiture.''
Les échos du RCN
Deux matchs, deux défaites. À Carcassonne (N) et à Berre (F1). Le coach du RC Nîmois Guillaume Aguilar le concède. ''C’est un bilan mitigé ! Même ce n’était pas tant les victoires qu’on allait chercher.'' De là à s’alarmer ? ''Nous avions surtout insisté sur l’état d’esprit, le combat. Les joueurs ont répondu présents, avec des montées agressives, des plaquages offensifs.''
Sur le plan défensif, le technicien Nîmois regrette que ses joueurs ''aient oublié de jouer''. Un point à travailler avant Tricastin, jeudi à Nîmes (20h). Et les recrues ? ''Certaines nous apportent déjà satisfaction (Batisabaga, Coignat, Lucas Larrouy), d’autres doivent faire mieux. Mais personne ne triche !''
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