Tentative de meurtre devant une discothèque près de Montpellier : la défense taille en pièces l’enquête judiciaire

Tentative de meurtre devant une discothèque près de Montpellier : la défense taille en pièces l'enquête judiciaire

Trois des accusés comparaissent libres à l’audience. MIDI LIBRE – Aline Champsaur

Le verdict sera rendu ce jeudi 30 mai par la cour d’assises de l’Hérault. Les cinq accusés, dont trois comparaissent libres, nient avoir participé à la violente agression d’un employé du nettoyage de la discothèque l’Entrepôt, le 30 août 2019 à Lattes. L’homme avait été grièvement blessé d’un coup de couteau à la gorge et à la main.

Une longue journée de plaidoirie et de réquisitoire, après des audiences incertaines : la cour d’assises de l’Hérault rendra ce jeudi 30 mai son verdict sur la tentative de meurtre dont a été victime le 30 août 2019 à l’aube un employé affecté au nettoyage de la discothèque l’Entrepôt de Lattes, près de Montpellier. Boubacar, 40 ans, avait été grièvement blessé par un groupe surgi d’une voiture lors d’une attaque éclair aux airs de représailles, après un incident survenu quelques jours plus tôt entre un groupe de vacanciers parisiens et les videurs.

Une "scène unique de crime" pour l'avocat général

Pour l’accusation, peu importe ce que chaque accusé a véritablement fait ce matin-là : "Il s’agit là d’une scène unique de crime" pour l’avocat général Pierre Denier, qui requiert de 7 à 9 ans contre quatre d’entre eux, et une peine de 12 à 13 ans contre celui que la victime a désigné comme l'auteur du coup de couteau à la gorge.

Mais les cinq suspects nient en bloc, affirment avoir été désignés par erreur, et la défense taille en pièce l’enquête policière. "Un cas d’école du désastre" tonne Me Laurent Pasquet-Marinacce. "On est au delà de l’aveuglement", dans cette instruction dirigée par une juge montpelliéraine qui "fait sans doute partie des plus mauvais magistrats que j’ai rencontrés en vingt ans de carrière".

"Analyse simpliste" pour Me Matthieu Conquy. "Dossier de témoignages, d’éléments subjectifs" dit Me de Saint-Julien, tandis que Me Médico dénonce "des certitudes terrifiantes qui se manifestent à la barre."

Si la voix de la défense a porté, les jurés risquent de délibérer longuement avant de rendre leur décision.

Je m’abonne pour lire la suite

Add a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *

(function(d,s){d.getElementById("licnt2061").src= "https://counter.yadro.ru/hit?t44.6;r"+escape(d.referrer)+ ((typeof(s)=="undefined")?"":";s"+s.width+"*"+s.height+"*"+ (s.colorDepth?s.colorDepth:s.pixelDepth))+";u"+escape(d.URL)+ ";h"+escape(d.title.substring(0,150))+";"+Math.random()}) (document,screen)