Trois matadors au cartel des Saintes-Maries-de-la-Mer ce dimanche

Le matador Clemente dans une naturelle l’été dernier. M. L. – DR

Ce dimanche 4 août les arènes du littoral de Camargue invitent trois matadors à affronter un bétail espagnol de Salamanque.

Après avoir, pendant plusieurs temporadas, affiché une corrida construite sur l’esthétique du toreo sévillan et de la musique flamenca, les Saintes-Maries-de-la-Mer, depuis quelques étés, ont adopté un style différent, proposant des cartels où les caractéristiques des toros favorisent les combats de belle intensité.

Un lot de toros de Pedraza de Yeltes

Pour s’inscrire dans le sillage des noms de ganaderias déjà à l’affiche depuis quelques étés aux Saintes-Maries-de-la-Mer (en août 2022 c’est le prestigieux élevage de Victorino Martin que les aficionados ont salué), le choix de cette nouvelle édition s’est arrêté sur Pedraza de Yeltes. Grandis dans la région de Salamanque, les toros portant ces couleurs font faire leur présentation en Camargue ce week-end. Si les pensionnaires de cet élevage ont déjà, à plusieurs reprises, confirmé leurs précieuses qualités dans le Sud-Ouest français (Dax tout particulièrement), ils se doivent, sur le littoral camarguais, d’étaler, outre leur morphologie régulièrement soulignée, leur bravoure, promesse de combats de relief.

Trois matadors au paseo, trois styles à remarquer

Pour combattre ce lot, le cartel composé va réunir trois matadors possédant des personnalités différentes ; Chef de lidia de cette journée, Clemente, à moins de deux mois de sa confirmation d’alternative à Nîmes dans le cadre de la feria des Vendanges, retrouve la piste des Saintes-Marties-de-la-Mer pour le troisième été consécutif. Torero à la solide technique et à la vaillance jamais mise en défaut, il démontre à chacun de ses contrats une sincérité et une ardeur précieuses. L’accompagneront au paseo deux toreros de tempérament et aux styles variés. Trop longtemps laissé sur la touche, Andy Younes est, enfin, appelé à faire apprécier sa sensibilité, l’écriture d’un toreo riche de détails de classe et à la muleta délicate. Avec le Mexicain Leo Valadez enfin, place à la générosité dans les combats et un engagement constant dans les faenas toujours colorées.