Un “geste d’amour” : une femme de 32 ans jugée aux assises pour avoir tué son grand-père en mettant le feu à sa chambre

Un "geste d'amour" : une femme de 32 ans jugée aux assises pour avoir tué son grand-père en mettant le feu à sa chambre

Les faits se sont déroulés le 23 août 2020. Envato Elements – Illustration

Depuis le mercredi 2 octobre 2024, une jeune femme est jugée aux Assises du Rhône pour "assassinat sur ascendant". Elle est accusée d'avoir tué son grand-père par l'usage du feu. Le verdict est attendu dans la soirée du jeudi 3 octobre 2024. 

Un procès aux Assises s'est ouvert à Lyon mercredi 2 octobre. Celui d'Emilie G., 32 ans, accusée d'avoir volontairement tué son grand-père en mettant le feu à sa chambre médicalisée, rapporte Le Progrès. Niant les faits au départ, la femme a fini par avouer son geste. Selon elle, il serait la simple exécution de la volonté de son grand-père, qui lui aurait demandé à plusieurs reprises de mettre fin à ses jours.

L'homme est mort asphyxié 

Manuel A., 95 ans, malade et alité depuis plusieurs années est décédé dans son lit médicalisé. À l'époque, le nonagénaire vivait chez sa fille, à Saint-Laurent-de-Mure. C'est elle et son mari qui l'ont retrouvé calciné le 23 août 2020. Mort asphyxié à cause des fumées toxiques, l'homme était brûlé au niveau des pieds et des jambes. C'est avec la découverte de traces de carburant que la piste criminelle a été envisagée. Quelques semaines plus tard, la petite fille de Manuel est mise en examen et finit par avouer les faits. 

"C'est relié à l'euthanasie"

Décrite comme étant très proche de son grand-père, son acte a été associé à un "geste d'amour" par l'avocat de la défense, Me Thibaud Claus auprès de RTL. Cette affaire fait naturellement écho au débat sur la fin de vie, initié par le projet de loi qui n'avait pas pu être achevé suite à la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin 2024. "Ma cliente a mis fin aux jours d'un de ses proches qui était en fin de vie, donc bien sûr que c'est relié à l'euthanasie. Après, on n'est pas dans un militantisme de l'euthanasie" a avancé l'avocat de l'accusée, au micro de RMC.

Les proches sont intervenus comme témoins 

De leur côté, les proches de la mise en cause qui ne se sont pas constitués partie civile, sont intervenus comme témoins lors du premier jour de procès. Ils sont d'accord pour dire que le vieil homme n'avait plus la volonté de vivre et qu'il n'y avait selon eux, pas de malveillance dans l'action de l'accusée. "Quand est-ce que le bon dieu va venir me chercher ? Il disait ça tout le temps" a notamment témoigné la mère de l'accusée. 

Néanmoins, l'avocat général a mis en avant la violence du moyen utilisé pour "soulager les souffrances" de son grand-père. "Est-ce que c'est mourir dignement ça?" a déclaré ce dernier. 

Emilie G. est entendue aujourd'hui par la cour. Elle risque la réclusion criminelle à perpétuité mais la défense espère une peine avec sursis. Le verdict est attendu dans la soirée. 

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