“Violences morales exercées par un professeur” : elle entame une grève de la faim devant le Rectorat de Montpellier

"Violences morales exercées par un professeur" : elle entame une grève de la faim devant le Rectorat de Montpellier

Selon Fanny, ses deux enfants ont été victimes de ce professeur, qui est un ancien boulanger. Midi Libre – GIACOMO ITALIANO

Une maman d’élève a entamé une grève de la faim devant le Rectorat, y passant même la nuit de lundi à mardi, pour dénoncer les violences morales qu’un professeur du lycée Georges-Frêche, à Montpellier, ferait subir à ses élèves.

Fanny est parente de deux élèves au lycée Georges-Frêche, situé au Millénaire. "Un professeur, qui est un ancien boulanger, exerce des violences morales régulières sur des élèves, s’insurge-t-elle. Ce sont des insultes, des menaces, des brimades, des propos vexatoires. Le drame, c’est qu’il enseigne depuis quatorze ans."

"Mon fils qui est en terminale a eu ce professeur les deux premières années de son bac pro boulangerie-pâtisserie, et ma fille l’a actuellement en première année de CAP boulangerie. Ils sont tous deux été abîmés par ce qu’ils ont vécu. D’autres élèves abandonnent. Ils ne sont plus que quatre sur les dix qui étaient présents en début d’année, même si d’autres sont arrivés en cours de route".

"Les élèves sont heureusement très solidaires entre eux, mais il ne leur reste que ça puisque les adultes ne leur viennent pas en aide. D’autres parents ont fait remonter le problème, mais la direction répond que c’est nous le problème, et que ce professeur a été inspecté. Ce qui ne veut évidemment rien dire."

Si elle veut "rester optimiste", Fanny regrette "l’absence d’outil face à un professeur dysfonctionnel. D’autant qu’on me relate beaucoup d’exemples de ce type dans d’autres établissements."

La maman d’élève a été reçue lundi 25 mars par le directeur de cabinet adjoint de la rectrice pour faire un état des lieux de sa situation. Le rectorat prône "le dialogue". "J’ai demandé une table ronde avec toutes les personnes concernées, et je dois être à nouveau reçue ce mardi 26 mars dans l’après-midi", conclut Fanny.

"Il est temps de sortir du déni"

Sur Facebook, Fanny a écrit un texte pour décrire le fond de sa pensée : "Tout ce qui est malade dans la société aboutit dans nos écoles. Tous les problèmes familiaux créent des vagues qui viennent se briser aux pieds des profs.
Les professeurs sont admirables, exerçant dans des conditions difficiles avec de nombreux freins les empêchant de bien faire le travail.
C’est sans parler des cas de violences dans violences dans certaines écoles et la dissolution de l’autorité.
Puis il y a un enseignant qui peut être fragile ou malsain, commentant des dégâts terribles sur ses élèves, cela pouvant déboucher sur des drames.
Se posent donc plusieurs questions :
Les élèves et parents sont-ils entendus lorsqu’ils dénoncent des faits de maltraitance récurrents ?
Comment concilier le devoir de réserve des professeurs, personnels d’éducation témoins avec les exigences associées à une situation de harcèlement moral ?
Est-ce que l’inspection d’un enseignant est toujours à même de démontrer un comportement pervers ?
Le harcèlement d’un professeur envers ses élèves est une réalité, il est temps de sortir du déni."

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