Tentative d’assassinat présumée à Palm Beach : le suspect “n’a pas tiré” sur Donald Trump, annonce le Secret service

Tentative d’assassinat présumée à Palm Beach : le suspect "n'a pas tiré" sur Donald Trump, annonce le Secret service

Les enquêteurs du FBI près du golf où les faits se sont déroulés, dimanche à Palm Beach, en Floride. EPA – CRISTOBAL HERRERA-ULASHKEVICH

L’homme de 58 ans soupçonné d’avoir voulu tuer, dimanche, Donald Trump a été inculpé lundi de possession d’arme illégale.

Ryan Wesley Routh, l’homme soupçonné d’avoir voulu assassiner Donald Trump dimanche à Palm Beach, en Floride, a été officiellement mis en cause par la justice américaine, a rapporté CNN ce lundi.

L’homme est visé par deux chefs d’accusation liés au port d’armes à feu, une procédure qui permettra aux enquêteurs de le maintenir en garde à vue le temps que d’autres charges soient portées contre lui.

Les autorités ont déclaré que des agents du Secret service avaient aperçu le canon d’un fusil dépassant de buissons se trouvant à une distance d’environ 365 mètres à 460 mètres de l’endroit où Donald Trump se trouvait sur le green, alors qu’ils effectuaient des rondes avant que l’ex-président ne poursuive son parcours.

C’est après l’avoir repéré que ces agents ont ouvert le feu en direction de l’homme ainsi dissimulé dans ces buissons. Il était alors environ 13 h 30 (19 h 30, heure française). Le suspect lui, "n"a pas tiré", a annoncé, lundi le Secret service. 

Un AK-47

Un fusil d’assaut AK-47 et d’autres équipements (du matériel d’enregistrement vidéo, notamment, d’après des médias américains) ont été laissés sur les lieux par le suspect après qu’il a tenté de prendre la fuite. Un témoin ayant aperçu l’assaillant a été en mesure de prendre des photos du véhicule et de la plaque d’immatriculation avant sa fuite, a fait savoir Ric Bradshaw.

Après que le suspect a pris la fuite, la police a envoyé une alerte à l’ensemble des forces de l’ordre de l’État de Floride. Les informations communiquées ont conduit à l’arrestation du suspect dans le comté de Martin, à environ 65 km du domaine de golf de Donald Trump.

Selon l’agence américaine Associated Press, citant des documents judiciaires déposés lundi, Ryan Wesley Routh serait resté pendant près de douze heures à l’extérieur du parcours de golf où les faits se sont produits. Le déroulé des faits à peu près établi, le profil du mis en cause commençait à se dessiner rapidement dans les médias américains.

Venu d’Hawaï, fervent défenseur de l’Ukraine

Ainsi, selon les chaînes télévisées nationales CNN et CBS, Ryan Wesley Routh serait un constructeur indépendant de logements à Hawaï, avec un casier judiciaire fourni. Le mis en cause publiait régulièrement en ligne des articles sur la politique, ainsi que nombre de commentaires sur l’actualité, se montrant parfois critique envers Donald Trump. Un Donald Trump qu’il aurait initialement soutenu en 2016.

Déçu, il se serait tourné ensuite vers d’autres personnalités républicaines, avant d’être reconnu comme un électeur démocrate en mars dernier, puisqu’il a participé au vote de la primaire démocrate. Cet homme serait apparemment aussi très mobilisé en faveur de la cause ukrainienne depuis l’invasion russe, allant jusqu’à se rendre en Ukraine.

L’Agence France-Presse a enfin rappelé l’avoir interviewé à la fin avril 2022, alors qu’il participait à une manifestation de soutien aux Ukrainiens piégés dans la ville portuaire de Marioupol.

Une campagne tendue

Par ailleurs, l’accès public aux comptes Facebook et X de Routh ont été bloqués quelques heures après son arrestation. Cette tentative d’assassinat présumée intervient à peine deux mois après que Donald Trump a été visé par des coups de feu lors d’un rassemblement de campagne en Pennsylvanie et blessé sans gravité à l’oreille droite.

Les deux incidents mettent en exergue les difficultés du maintien de la sécurité autour des candidats à l’élection présidentielle du 5 novembre, alors que la campagne est tendue et le pays profondément divisé.

Le Secret service, l’agence chargée de la sécurité des principales personnalités politiques aux États-Unis, "a besoin de plus d’aide", a réagi Joe Biden, évoquant notamment la possibilité d’en étoffer les effectifs. "Dieu merci, le président va bien."

Le shérif défend le Secret service

Interrogé lors d’un point de presse, le shérif du comté de Palm Beach a reconnu que l’ensemble du domaine de golf n’était pas complètement bouclé dimanche parce que Donald Trump n’est pas un président en service.

"S’il l’était, nous aurions encerclé l’ensemble du domaine de golf. Comme il ne l’est pas, le dispositif de sécurité est limité aux zones que le Secret service considère comme possibles", a ajouté Ric Bradshaw.

"Le Secret service a fait exactement ce qu’il fallait faire", avait précisé le shérif peu après l’incident.

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