À l’arrivée de l’étape 16 du Tour de France à Nîmes, la ferveur plus forte que la chaleur

Le sprinteur belge Jasper Philipsen remporte sa troisième étape sur le Tour. Midi Libre – MiKAEL ANISSET

Tadej Pogacar, toujours solide maillot jaune. Midi Libre – MiKAEL ANISSET

La Vache qui rit a mis l’ambiance pour faire patienter le public. Midi Libre – MiKAEL ANISSET

Milo et Doran, deux amis venus profiter du Tour, en quête du bob Cochonou. Midi Libre – Axel Dumond

Le passage de la caravane, festif et incontournable. Midi Libre – Axel Dumond

Le public était nombreux à l’arrivée de l’étape Gruissan-Nîmes devant les 7 Collines. Les plus de 33 °C n’ont pas découragé les spectateurs, qui ont fêté la caravane et les coureurs.

Il est 13 h 30. Quatre heures avant l’arrivée sur le périph. Au niveau des Jonquilles, José Aracide a sorti short et béret pour affronter la chaleur. Ce passionné de sport ne rate jamais une étape à Nîmes. Le sexagénaire, qui habite à côté, a quitté sa télé, allumée "du début à la fin" de chaque étape du Tour, pour être au plus près.

Public français et étranger

Quelques mètres plus loin, Sonia Caragol a posé sa chaise de camping à l’ombre de la passerelle. La jeune femme n’est "pas forcément" connaisseuse. C’est l’occasion pour ses nièces, son neveu et sa sœur de profiter des coureurs et de la caravane.

Il n’y a pas que des locaux. La zone d’arrivée bruisse d’une multitude de langues. Oystein Hoof Warvik est Norvégien. Il a profité de l’étape pour visiter Nîmes. "Une très belle ville." L’ancien cycliste amateur parie sur son compatriote Alexander Kristoff (arrivé troisième).

La fête de la caravane

Ce sera Philipsen pour Doran. Milo hésite entre le sprinter belge et Girmay pour la victoire d’étape. Il est 14 h, les deux amis de 25 ans sont posés juste après le rond-point avant les 7 Collines. Devant l’écran géant retransmettant la course. Doran, noyé de crème solaire, arbore le bob Krys. Le Graal serait d’obtenir celui de Cochonou.

16 h 50. La caravane passe, les spectateurs se réjouissent. Les voitures mettent l’ambiance. Klaxons, musique et lancers d’objets répondent aux applaudissements et cris du public. C’est une bataille joyeuse pour récupérer les goodies. Bobs, porte-clés ou bonbons, il faut être rapide pour les ramasser.

Patience

La caravane met l’eau à la bouche du public. "Ça fait passer le temps." Nathan Nicolas est là depuis 13 h. Dans son sac Groupama FDJ, des casquettes et des biscuits apéro. L’étudiant tend les bras, attrape en l’air un bob Skoda. Le passage dure une vingtaine de minutes. Place à une autre attente, celle sportive.

H-20. Les spectateurs choisissent définitivement leurs positions. Quelques-uns sortent même des escabeaux. Sur les écrans géants, la route de Beaucaire défile, puis le périph. La tension monte. Les téléphones sont dégainés. Bruits dans la foule. Chute de Biniam Girmay, un des favoris, à 1,5 km du final.

Le bruit et la fureur

1 km avant la ligne d’arrivée, la foule commence à taper sur les barrières. Les spectateurs comptent les mètres avant le final. Le vacarme se rapproche. Les coureurs passent, à plus de 60 km/h. Le temps de les voir à peine quelques secondes.

Le public encourage tous les coureurs, qui arrivent au compte-goutte. Girmay, visage fermé, est vivement applaudi. Les bords se vident progressivement, certains se dirigent vers le podium.

Des heures d’attente, sous le soleil à plus de 33 °C, pour une poignée de secondes. La ferveur populaire.