ASBH : comme face à Brive, Béziers peut s’appuyer sur sa condition physique pour bien finir les matches
|Face àNevers, le 10 mai dernier, un essai au bout du suspense a permis aux Biterrois de l’emporter. Midi Libre – SYLVIE CAMBON
Comme face à Brive, vendredi dernier, l’ASBH a souvent fini ses matches en boulet de canon cette saison. Un vrai atout, notammment dans ces matches de phases finales.
Un plongeon d’Hans Nkinsi dans l’en-but et la délivrance. Samuel Marques transforme et Béziers repasse devant Brive (33-31), à quatre minutes de la fin, après 3 minutes 30 de possession et 85 mètres remontés. Une dernière séquence défensive de haute volée, l’ASBH est libérée et qualifiée pour une demi-finale de Pro D2.
L'essai de la qualification pour l'@ASBHOfficiel 😱
Béziers s'est qualifié en demi-finale de Pro D2 et affrontera Vannes grâce à cet essai en fin de match du 2ème ligne Hans Nkinsi 🔥#PROD2 pic.twitter.com/HkgA1va7oX
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Pour construire ce succès, vendredi dernier, les Biterrois, dominés en conquête, ont dû s’appuyer sur une de leurs forces : leur condition physique. "Sur la dernière action, on a des mecs qui font 4-5 rucks d’affilée sans toucher le ballon et qui se relèvent, raconte Clément Ancely, le capitaine. En face, les mecs de Brive étaient fatigués et commençaient à baisser la tête."
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Cette force était pourtant un des points faibles la saison passée, tant les protégés de Pierre Caillet ont laissé filer des rencontres dans les derniers instants de leurs matches. "On sait que, souvent, ça tourne sur les fins de match dans un championnat dense… On l’a vu l’année passée", constate le technicien.
Carcassonne, Soyaux-Angoulême, Colomiers, Aurillac ou encore Grenoble : lors de l’exercice précédent, les Rouge et Bleu ont laissé filer la victoire à huit reprises, alors qu’ils menaient à la 70e minute.
"Quand on veut être performant au rugby, il faut être prêt physiquement. Sur les dernières saisons, on avait manqué des choses là-dessus. Cette saison, on s’est préparé en conséquence. Et on a pris l’habitude de finir fort sur les fins de matches", ajoute Pierre Caillet.
"La “prépa” la plus dure de ma carrière"
Si les défaites après la sirène à Nevers (25-22) et contre Provence (17-18) tendent à prouver le contraire, l’ASBH a bel et bien changé d’approche quand le chrono se rapproche de son terme.
"C’est un nouvel état d’esprit. Sans manquer de respect à ceux qui étaient là les années précédentes, on récolte les fruits de la préparation faite cet été, concède le troisième ligne Clément Ancely. J’ai vécu la “prépa” la plus dure de ma carrière : sous le soleil à Béziers, sur le synthétique, sans trop toucher le ballon."
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Une préparation physique chapeautée par Alexis Mudarra, Mathieu Rigal et Mathieu Halbwachs, sous l’œil du manager Pierre Caillet. "On a ressorti du placard de vieilles prépas physiques, un peu plus denses, un peu plus dures. On avait cette volonté d’être prêts", confie l’entraîneur en chef.
🔴🔵 𝗖𝗔𝗣 𝗦𝗨𝗥 𝗟𝗔 𝗕𝗥𝗘𝗧𝗔𝗚𝗡𝗘 ! Tous à la Rabine !
Direction Vannes pour la demi-finale.
🗓 31 mai ⏰ 21H➡ Billetterie ouverte dès lundi matin#AquiEsBesiers #ASBH #PROD2 #DemiFinale pic.twitter.com/phuy7Jjwaq
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Les prémices de cette efficacité dans le “money-time” ont été aperçues mi-septembre, au stade Raoul-Barrière, lorsque Vannes, alors leader invaincu, menait 17-0 à vingt-cinq minutes du terme. Après une fin de match en boulet de canon, les Biterrois, grâce à un doublé de Gabin Lorre, avaient arraché le match nul après la sirène (20-20).
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Cette saison, à Colomiers (19-23), Montauban (34-37) et plus récemment face à Nevers (20-16) et Brive (33-31), Ancely et ses coéquipiers ont montré qu’ils étaient devenus maîtres du suspense. "En fin de match, on sent qu’on a encore du carburant", explique le capitaine.
Face à Vannes, vendredi soir (21 h), équipe moins dense que Brive, mais qui déplace plus le ballon, Béziers sait qu’il devra rester à porter de fusil jusqu’au bout pour, pourquoi pas, jouer un mauvais tour au stade de la Rabine. Et s’offrir une nouvelle fin de loup.
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