Expulsion d’un psychiatre tunisien à Millau : “Mais que fait notre député Rousset ?”

Expulsion d’un psychiatre tunisien à Millau : "Mais que fait notre député Rousset ?"

Vendredi, personnels soignants et syndicats s’étaient une nouvelle fois mobilisés pour dénoncer la décision de l’ARS. – Archives F.M.

Deux jours après l'expulsion du docteur Turki, syndicats et personnels de santé sont venus interroger le député Renaissance du Sud-Aveyron, Jean-François Rousset. 

La mobilisation des soignants du centre de santé mentale de Millau, pas plus que le rassemblement organisé, mardi dernier devant les grilles de la sous-préfecture de l’Aveyron ou les 3 500 signatures de la pétition mise en ligne "contre la menace d’expulsion imminente d’un médecin psychiatre du Sud Aveyron" n’ont pas suffi.

Vendredi, le docteur Turki, tunisien d’origine et exerçant à Millau depuis 18 mois, a pris la route de l’aéroport, sommé par l’État français d’exécuter une obligation de quitter le territoire (OQTF) ordonné par la préfecture de l’Aveyron.

Devant cette situation que beaucoup jugent "inepte", une délégation de médecins, personnel hospitalier et l’intersyndicale CGT-Sud a tenu, lundi, à rencontrer le député Jean-François Rousset.

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"Nous l’avons interpellé concernant l’expulsion du Docteur Turki et l’urgence dans laquelle se trouve la psychiatrie du Sud Aveyron depuis son départ organisé par l’Agence régionale de santé et le préfet de l’Aveyron, développe l’intersyndicale. Il ne reste que 2 médecins psychiatres sur un service qui devrait en compter 5, le chef de service est en arrêt maladie et le seul qui reste en fonction ne peut exercer que sous la responsabilité d’un médecin senior. Face à cette situation nous avons demandé à monsieur Rousset ce qu’il avait mis en Å“uvre au vu de ses responsabilités."

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"Continuez à être vigilants"

Déclarant avoir pris attache verbalement avec le cabinet du ministre de l’Intérieur, le parlementaire du Sud-Aveyron, par ailleurs membre du conseil d’administration de l’Agence régionale de santé Occitanie, était ensuite interrogé sur la possibilité offerte aux directeurs des ARS de déroger à loi au motif d’intérêt général conformément au décret du 7 avril 2023. Sur ce point, le député Rousset avoue : "Je comprends mal la décision de l’ARS…"

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Pas mieux concernant "les velléités de l’Hôpital Sainte-Marie à Rodez (Cayssiols) d’absorber le secteur de psychiatrie du Sud-Aveyron" ; l’inquiétude des personnels vis-à-vis de l’hôpital commun ou du projet médical du Sud-Aveyron où "il n’est jamais question du pôle de psychiatrie" ; "le danger qui pèse sur certains services comme la biologie, la pharmacie, la cuisine", développe l’intersyndicale qui de la part du député Rousset ne recevra qu’un laconique : "Continuez à être vigilants." Réponse très éloignée des attentes des personnels et des syndicats qui au sujet de l’implication du parlementaire hésitent entre "inaction ou impuissance." En une phrase : "Mais que fait notre député Rousset ?"

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