Handball : en donnant la leçon à l’un des ténors de Proligue, Frontignan a mis la barre haut

Les Saranais ont été dépassés par la fougue des “Noir et Or”, des deux côtés du terrain. MIDI LIBRE – Jérôme Belluire

Vainqueurs 32-24 de Saran ce vendredi 6 septembre, les Frontignanais ont fait forte impression.

C’était l’ouverture du championnat de Proligue. Et c’était Saran, un adversaire tout à fait particulier puisqu’il débarque de l’étage supérieur et compte y retourner dès cette saison. Un adversaire qui compte dans ses rangs un certain Pau Oliveiras, dont la saison disputée à Ferrari aura laissé de très bons souvenirs. Mais aussi un adversaire que Guillaume Crépain, désormais à la tête du FTHB, connaît bien pour y avoir officié, pas plus tard que la saison dernière, en tant que coach adjoint.

La tête et les tripes

Tout cela faisait beaucoup en termes d’émotions pour une équipe de Frontignan que l’on pouvait penser en quête de repères, après le départ de certains cadres. Mais il n’en fut rien. Ce que l’on avait vu quelques jours plus tôt en Coupe de France face à Istres s’est magnifiquement concrétisé sur le terrain.

Ces gars-là ont la tête aussi froide que les tripes bien accrochées. Peu importent les modifications apportées au groupe, la "marque" FTHB est toujours là. Les Saranais l’ont donc appris à leurs dépens, ce vendredi soir dans une salle Ferrari qui n’aura donc pas connu de transition depuis la fin de saison héroïque de juin dernier. Entre un Diot exceptionnel, qui n’a encaissé aucun but entre la 21e et la 32e minute, et une défense intraitable, Frontignan a donné la leçon. « Le plan de jeu a parfaitement fonctionné », se réjouissait Guillaume Crépain à l’issue de cette démonstration de force. « Sincèrement, je ne pensais que l’on serait autant en place. On a fait déjouer de très bons joueurs. Tout le mérite revient aux joueurs. On n’a pas beaucoup vu nos familles ces derniers jours, mais ça valait le coup. Les bières vont avoir une autre saveur ! »

Envie et humilité

Le coach frontignanais pouvait effectivement être heureux. Pour sa “première” en championnat, il a marqué les esprits. « C’était un match particulier pour moi et je suis fier de ce que nous avons réalisé. C’est aussi une façon de respecter le club dans lequel j’étais encore la saison dernière. » Aujourd’hui, c’est bien le blason du FTHB qu’il porte au cœur. Avec envie et humilité. « On va garder la tête froide. J’aime ce groupe et ce club parce que nous partageons les mêmes valeurs. Je suis jeune entraîneur et je dois me nourrir de tout cela. Ce soir, tous les joueurs ont participé et je ferai tout pour que ça dure. Le club n’a pas fixé d’objectif particulier. Moi, je veux que la salle soit pleine et qu’on joue bien. Que le FTHB continue de grandir. »

Vendredi, les "Noir et Or" seront à Cherbourg, autre gros calibre du championnat. Avec le risque de se laisser griser par cette victoire ? « Gagner vite est quelque chose que je voulais profondément. Là, les joueurs ont mis la barre très haut. Mais j’ai des leaders qui ne tomberont pas dans le piège. Ils ne s’enflammeront qu’en fin de saison s’ils sont sur le podium. »

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