INFO MIDI LIBRE. “Il faut répondre à l’urgence démocratique” : Michaël Delafosse rejoint le Front populaire pour les législatives

INFO MIDI LIBRE. "Il faut répondre à l’urgence démocratique" : Michaël Delafosse rejoint le Front populaire pour les législatives

Michaël Delafosse continuera à défendre ses convictions même au sein du Front populaire. Midi Libre – MICHAEL ESDOURRUBAILH

Souvent opposé aux Insoumis, le maire de Montpellier accepte de rejoindre l’union de la gauche face "à la menace" que représente le Rassemblement national. L’élu estime que c’est "la liberté" du pays "qui est en jeu".

Avez-vous accepté de rejoindre ce nouveau Front populaire ?

Je veux d’abord dire que la situation est très grave. Nous sommes dans une situation politique exceptionnelle et très préoccupante. J’ai toujours combattu le Rassemblement national, toujours appelé à battre l’extrême droit et mené comme maire de Montpellier des politiques sociales, écologiques, qui visent à rénover les quartiers à rassembler, à apporter de la fraternité… Le RN, qui présente parfois une face policée, a un vernis qui craque très souvent, qui porte en lui de la violence et, demain au pouvoir, qui mettra en cause les libertés syndicales, de la presse, des services publics, de l’école et de l’hôpital public, de toutes les libertés démocratiques… C’est la liberté est en jeu. L’élection du RN serait une catastrophe économique pour le pays. Je ne vois pas de propositions crédibles. Je défends les valeurs républicaines or le RN n’est pas un parti de nature républicaine, par ses origines et son comportement.

La responsabilité du chef de l’État est-elle en cause ?

Oui, il porte une grande responsabilité. Il a dit qu’il serait jugé sur la baisse du RN. J’ai appelé à voter pour lui contre l’extrême droite mais force est de constater qu’il a échoué.

Le RN fait beaucoup de voix, notamment dans notre région…

Bien sûr et je veux dire à ces électeurs qu’ils se trompent, qu’il existe un autre chemin. Que le RN ne servira pas leurs intérêts, au contraire. Qu’une victoire du RN serait un scénario dramatique pour la France.

Le chemin est-il dans le Front républicain, avec les Insoumis que vous avez aussi souvent combattu ?

Oui, car cette initiative est une réponse de salut public face à une urgence démocratique. Et il faut y répondre. Je le dis clairement : je continuerai indéfectiblement à défendre mes positions.

La présence de Jean-Luc Mélenchon ne vous pose pas problème ?

J’ai des désaccords profonds avec la dérive d’une partie des responsables de La France Insoumise et je ne me suis jamais tu. Et je continuerai. Quand il s’agit de combattre l’antisémitisme, de défendre l’Ukraine, le sort des otages du Hamas… Et d’affirmer la laïcité, je suis régulièrement menacé de mort pour cela… je continuerai à prendre position. Il y a aussi de nombreux militants de LFI comme François Ruffin, Raquel Garrido qui ont été très clairs le 7 octobre dernier en qualifiant le Hamas d’organisation terroriste.

Vous étiez opposé à la Nupes en 2022…

Absolument mais ce Front populaire n’est pas la Nupes 2.0. C’est une réponse d’urgence face à la menace du RN.

Vous ne mettez pas un signe égal entre Jean-Luc Mélenchon et Jordan Bardella ou Marine Le Pen ?

Non. J’ai des divergentes très fortes et je ne changerai pas mes convictions. J’ai à la Métropole de Montpellier René Revol (LFI et maire de Grabels, NDLR) comme élu. J’ai des désaccords avec lui comme avec beaucoup des élus LFI mais je sais qu’ils ont un attachement aux valeurs républicaines.

L’idée des candidatures uniques par circonscription va nécessiter un travail de dentellière ?

Il appartient à chacun de prendre ses responsabilités. Et je rappelle que Raphaël Glucksmann a fait un très bon score, mais ce qui est important, ce n’est pas les postes. Il faudra mettre le bon candidat pour gagner ! Et se désister le cas échéant pour faire front républicain au second tour. Mais ceux qui vont s’engager pour des calculs de boutique ne sont pas à la hauteur de la situation.
Une victoire du RN, c’est donner le pouvoir à M. Bardella le pouvoir de nommer des préfets, des directeurs d’hôpitaux, des recteurs… Qui ne seraient plus garants de l’impartialité de l’État mais dans une entreprise idéologique, où des discriminations ou des menaces pourraient peser sur des agents du service public. Tout le monde doit comprendre que la situation est extrêmement grave.

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