JO Paris 2024 : “Je suis le fou de cette équipe”, le Nîmois Baptiste Addis médaillé d’argent au tir à l’arc

Baptiste Addis, sous les yeux des 8 000 spectateurs des Invalides. MAXPPP – MARTIN DIVISEK

À 17 ans, l’enfant de Manduel et de l’Arc Club de Nîmes a décroché sa première médaille olympique, lundi, aux Invalides.

Les athlètes de la région sont au rendez-vous de Paris 2024. Après Shirine Boukli (bronze, judo) vendredi, après Victor Koretzski (argent, VTT) lundi en début d’après-midi, Baptiste Addis, 17 ans, et Jean-Charles Valladont, 35 ans, tous les deux de l’Arc Club de Nîmes ont apporté une nouvelle médaille à l’équipe de France, l’argent de l’épreuve par équipes de tir à l’arc, une première pour la discipline chez les hommes.

Avec le Clermontois Thomas Chirault, 26 ans, ils ont juste cédé en finale face à la Corée du Sud, le grandissime favori, la Turquie prenant la troisième place. Si Valladont et Chirault ont apporté leur écot à ce succès, c’est bien le benjamin qui a porté l’équipe, d’abord face à l’Italie (6-2 en quarts de finale), puis contre la Turquie dans une demi-finale remportée au millimètre près.

Bandana ceintré sur le front, à la Rambo, Baptiste Addis a enchaîné les flèches dans le mille (10). Face aux journalistes, il a également visé juste.

Baptiste, une médaille à seulement 17 ans. Que ressentez-vous ?

C’est incroyable. C’est le résultat d’une préparation cet hiver. On a travaillé dur. Et voilà, au bout, ça paye. Je suis vraiment très content de la faire maintenant (à cet âge-là). Et surtout avec cette équipe. À cet instant, c’est beaucoup de fierté, beaucoup de bonheur. À titre personnel, je suis content de cette journée. On m’a dit de rentrer dans l’arène pour prendre du plaisir. Et c’est vraiment ce que j’ai fait. En plus de ça, j’ai plutôt bien tiré. Cette équipe m’a permis d’être en confiance. À 17 ans sans avoir connu les Jeux à l’inverse de mes coéquipiers.

Vous parlez d’une arène. Il y avait 8 000 spectateurs. Qu’avez-vous ressenti ?

C’était incroyable. Sur le pas de tir, il y avait du bon stress. Ça ne m’a pas envahi. Ma première flèche finit dans le 10. Je me retourne. Je crie. J’entends tout le monde. Je vois mes coéquipiers. C’est juste des souvenirs qui resteront gravés à jamais dans notre mémoire.

Quelle peut être votre ambition désormais dans l’épreuve individuelle qui débute mardi ?

C’est le même objectif que pour le par équipes. C’est rentrer dans l’arène, prendre du plaisir et tout donner.

Va-t-on vous voir ce soir (lundi) au Club France ?

Oui, quand même ! Quand même !

Avez-vous pensé au chemin parcouru en montant sur le podium ?

Toute ma famille était là. J’ai aussi vu plusieurs membres de mon club. C’est juste ouf. Je remercie l’Arc Club de Nîmes de m’avoir fait découvrir le tir à l’arc, de m’avoir donné cette passion et les bonnes bases.

Avez-vous l’impression que ça va très vite pour vous ? Vous n’avez que 17 ans.

Je ne me pose pas trop de questions. Est-ce que ça va vite ou pas. Ça va comme ça doit aller.

Vous êtes le plus jeune dans cette équipe (il coupe)…

Tout le monde a trouvé sa place. Il y a trois caractères très différents. Jean-Charles a beaucoup d’expérience. Il apporte son calme. Moi, je suis le fou de l’équipe, toujours à fond pour enlever du stress. Pour moi tout ça n’est qu’un jeu. Thomas fait la balance entre les deux.

Vous allez finir pas faire très peur aux Sud-Coréens.

On s’entraîne pour en tout cas. Individuellement, on est tous les trois dans le Top 20. On commence à montrer ce que l’on vaut. On veut battre tout le monde pas que les Coréens.