Législatives 2024 : dans l’Hérault, le Gard, l’Aude, l’Aveyron et la Lozère… ces circonscriptions à forts enjeux à suivre en région

Une course mouvementée vers l’assemblée nationale, y compris en région. MAXPPP – Hervé KIELWASSER

Pour des raisons différentes, certaines circonscriptions seront particulièrement suivies, en Occitanie, les 30 juin et 7 juillet. Midi Libre vous les détaille.

Chacune des 577 circonscriptions est importante dans une législative, mais certaines revêtent un enjeu politique plus fort que d’autres.

Un premier tour crucial dans l’Hérault

C’est le cas, dans l’Hérault, des 1re et 9e circonscriptions. Dans la première, parce que la sortante n’est autre que Patricia Mirallès, la secrétaire d’État aux Anciens combattants. En 2022, sortie 2e du premier tour derrière l’Insoumis Julien Collet, celle qui n’était pas encore ministre avait réussi à inverser la donne grâce à un bon report des voix de droite. Cette fois, c’est un écologiste qu’elle aura face à elle : l’ancien député Jean-Louis Roumegas qu’elle avait balayé en 2017 sur la vague Macron. Mais Roumegas sera là porté par le Nouveau Front populaire. L’enjeu, pour les deux, sera d’abord d’être devant le néophyte Josyan Olivia investi LR-RN sur cette circonscription où l’on vote beaucoup RN. Lui a tout de même des candidatures Reconquête et LR sur son chemin.

Sur la 9e (Montpellier-Lunel) aussi, le candidat LR-RN pourrait être favori au regard des derniers scrutins, mais Charles Alloncle, peu connu, fait face à un LR tendance Lisnard, Anthony Belin, et surtout un dissident RN, Frédéric Bort, pourtant évincé par son parti. Une aubaine pour le sortant Renaissance Patrick Vignal, dont l’enjeu, comme en 2022, est de passer le cap du premier tour pour ensuite affronter l’Insoumise Nadia Bellouani.

Le possible grand chelem dans le Gard

Dans le Gard, on observera surtout les deux des six circonscriptions qui ne sont pas détenues par un RN en quête d’un grand chelem symbolique. Sur la 5e, l’Insoumis Michel Sala espère profiter de l’union à gauche pour inverser la dynamique des européennes face au candidat LR-RN, Alexandre Allegret-Pilot, qui a finalement récupéré l’investiture après les déboires judiciaires d’Emmanuel Espanol. Un duel entre les deux hommes pourrait se jouer au second tour sur ces terres cévenoles où le parti macroniste est à la peine.

Sur la 6e, la seule que la majorité présidentielle avait sauvée il y a deux ans, l’abandon du sortant Philippe Berta est le signe d’une dynamique en faveur du RN, qui sera porté par l’avocate Sylvie Josserand, tout juste élue députée… européenne. Aurélien Colson (MoDem), qui reprend le flambeau, devra aussi surveiller sur sa gauche l’écologiste Nicolas Cadène, passé pas loin de la victoire en 2022.

L’impasse Renaissance en Lozère

En région, on observera aussi la 1re circonscription de Lozère, où s’annonce un match de notoriété entre deux poids lourds politiques : l’inusable député DVD (ex-LR) Pierre Morel-à-l’Huissier et la présidente socialiste du Département Sophie Pantel… avec le RN Luc-Étienne Gousseau, fort du score des européennes (31,9 %) en arbitre.

Un LR-RN sans LR dans l’Aveyron

Dans l’Aveyron, la 3e circonscription sera intéressante dans la mesure où LR n’a pas investi de candidat face au LR-RN Pierre-Antoine Fevre, qui pourrait donc troubler le jeu et s’inviter dans un duel, soit face au député Renaissance sortant Jean-François Rousset, soit face au socialiste Richard Bouigue. À moins qu’une participation plus forte ne permette une triangulaire.

L’atypique parachutage Poutou dans l’Aude

Enfin dans l’Aude, la 1re circonscription (Carcassonne) sera très suivie pour le parachutage atypique de l’anticapitaliste Philippe Poutou pour le Front populaire qui va essayer, malgré la dissidence d’Aurélien Turchetto, de détrôner le RN sortant Christophe Barthès. L’ancien maire de Carcassonne et ex-député Jean-Claude Perez espère jouer un rôle pour Renaissance… Mais lequel ? Une question qui se pose pour nombre de candidats macronistes en région.

Je m’abonne pour lire la suite