Législatives 2024 : “La machine est grippée chez nous aussi” : une alliance présidentielle pas si fluide dans l’Hérault

Jean-François Audrin, responsable départemental Horizons, en 2022, aux côtés d’Edouard Philippe. Midi Libre – SYLVIE CAMBON

Avec cinq candidats Horizons pour quatre candidats Renaissance, les soutiens d'Edouard Philippe sont en force dans le département. Ce qui ne plaît pas à tout le monde dans le parti d'Emmanuel Macron.

Dans l’Hérault, cinq candidats se revendiquent d’Edouard Philippe et quatre derrière Emmanuel Macron. Un détail ? Pas tout à fait. Notamment pour le responsable départemental d'Horizons, Jean-François Audrin, maire de Saint-Georges-d’Orques. "Les cinq candidats en question ont coaché Horizons dans leur dépôt de dossier en préfecture", apprécie-t-il. 

"Nous sommes légitimes"

"Paris a contribué à cette répartition, se félicite Jean-François Audrin. Si on est si présent, c’est que l’on doit être un parti d’avenir, nous sommes légitimes. Notre entente est tout de même différente que l’union de la gauche. Nous, avec Renaissance, nous travaillons ensemble d’un point de vue électoraliste et programmatique. Nos politiques vont dans le même sens."

Edouard Philippe attendu dans l’Hérault

Une telle présence du parti de l’ancien Premier ministre et maire du Havre est une première dans l’Hérault. Reste à savoir comment les candidats héraultais de la majorité présidentielle pourront tirer leur épingle du jeu pour ces législatives. Et là, ce sera compliqué. À commencer déjà par garder les trois sièges des sortants. Quant à Edouard Philippe, avec une telle représentativité, il est attendu dans le département d’ici au 30 juin, histoire de venir soutenir ses candidats.

"La machine est grippée chez nous aussi"

Côté Renaissance, en revanche, la pilule peut avoir un peu de mal à passer. Notamment pour ce membre qui souhaite garder l’anonymat : "C’est une défaite, l’explication est simple : on prépare Edouard Philippe pour la suite. C’est dommage de risquer la démocratie pour faire le porte-plat pour les présidentielles. Je suis désorienté. Il y a une perte de boussole démocratique globale. La machine est grippée chez nous aussi."

Pour le 30 juin et le 7 juillet, il va bien falloir jouer unis.

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