Législatives 2024 ; sur la 5e circonscription de l’Hérault, pour Aurélien Manenc, “priorité au pouvoir d’achat des Français”

Le candidat aux législatives, Aurélien Manenc, et sa suppléante, Marie-Pierre Pons. AJ – ML

Dans la 5e circonscription de l'Hérault, Aurélien Manenc (socialiste) et sa suppléante, Marie-Pierre Pons, investis par le nouveau Front populaire (NFP) veulent jouer la 3e alternative.

Vous êtes investi par le Nouveau Front populaire. Pas de dissidence, cette fois, contrairement aux Législative de 2022, donc, avec l'union des partis de gauche ?

On a estimé qu’il était de notre devoir de reproposer une alternative réunissant la gauche républicaine, humaniste, laïque, écologique et féministe, pour que les citoyens de la circonscription – qu’on connaît bien puisque, avec ma suppléante, Marie-Pierre Pons, nous sommes, pour ma part, maire de Lunas et Marie-Pierre, maire de Cessenon – puissent avoir autre chose que le choix entre le Rassemblement national et la majorité présidentielle, à la fois pour le territoire et pour le Parlement. Il s’avère que compte tenu des résultats des élections européennes, les rapports de force au sein de la gauche se sont un peu inversés et qu’on assiste, non pas à une Nupes 2 mais à un nouveau Front populaire où, chaque parti a une place plus juste. C’est comme cela que j’ai été désigné dans la 5e circonscription de l’Hérault, en tant que membre du Parti socialiste pour représenter ce nouveau Front populaire.

Pourquoi précisez-vous qu’il ne s’agit pas d’une Nupes 2 ?

On n’est pas du tout dans la situation de 2022, où on avait une France insoumise très forte avec les autres partis de gauche plutôt réduits. Là, c’est tout l’inverse. On a bien vu le score de Glucksmann, qui termine 3e… Face à une extrême droite aux portes de gouverner le pays, les forces de gauche se sont mises rapidement d’accord pour proposer un projet, amendé d’ailleurs, pour aller vers les Français.

LFI défend des positions clivantes…

Il ne vous aura pas échappé que ça faisait partie des lignes rouges de l’accord du nouveau Front populaire : à savoir la reconnaissance de la situation en Ukraine et au Moyen-Orient. Ça a été accepté par toutes les forces. C’est pour cela qu’on dit qu’on n’est pas vraiment dans une Nupes 2. On est dans un vrai projet, alternatif pour le pays. Moins clivant que précédemment. On sait que demain au Parlement, quoi qu’il arrive, celui qui sera désigné Premier ministre, si les forces de gauche gagnent, ne sera pas un Insoumis. Ce sera forcément quelqu’un de plus consensuel, qui rassemble l’ensemble des projets de toutes les forces. Et, je le précise, un projet bien plus modéré que l’extrême droite.

Avez-vous appelé le maire LFI de Capestang, Pierre Polard, votre adversaire en 2022, qui a décidé de ne pas se présenter  cette fois?

Oui, nous nous sommes parlé au téléphone dès le lendemain des élections pour analyser le résultat et savoir comment on pouvait construire ensemble. J’avais fait savoir que j’étais candidat à la candidature. Il s’avère que les négociations nationales ont attribué la circonscription au parti socialiste.

Quels seraient vos principaux axes de travail ?

Notre programme est axé en priorité sur le pouvoir d’achat des Français en bloquant les prix sur les énergies et les biens de première nécessité ; la situation des plus faibles, en augmentant le Smic ; la santé, en luttant contre les déserts médicaux. Et aussi la sécurité et l’accès au logement. Sachant que nous ne sommes pas une gauche révolutionnaire.

Le maire de Lunas et vice-président de la communauté de communes Grand Ob, Aurélien Manenc, 47 ans, encarté au Parti socialiste, est lieutenant-colonel des sapeurs-pompiers de l’Hérault. Aux élections législatives de 2022, il avait obtenu 15,72 %, arrivant en 4e position, contre 24,32 % pour Pierre Polard, en 2e position, investi alors par la Nupes.   Je m’abonne pour lire la suite