“L’oubli, c’est mourir une seconde fois” : cérémonie pour la Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah à Montpellier

"L'oubli, c'est mourir une seconde fois" : cérémonie pour la Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah à Montpellier

Élus locaux et représentants des autorités civiles, militaires ou religieuses ont déposé des gerbes dans les jardins de l’Hôtel de Ville. MIDI LIBRE – VM

La cérémonie pour la Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah et du 79e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau s'est déroulée ce dimanche matin, dans les jardins de l’Hôtel de ville de Montpellier. Cérémonie, minute de silence et dépôts de gerbes ont succédé aux nombreux discours dénonçant l’antisémitisme et remerciant les comportements courageux.

Le 27 janvier marque la date de la Libération du camp d'Auschwitz-Birkenau. Elle a été retenue comme la Journée Internationale de la Mémoire de la Shoah.

Un engagement à lutter contre toutes les formes d'intolérance

La cérémonie du 79e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau s'est déroulée ce dimanche matin, dans les jardins de l’Hôtel de ville de Montpellier, en présence de la sous-préfète de l’Hérault, Elisa Basso et du maire de Montpellier, président de la Métropole, Michael Delafosse, des parlementaires et élus locaux, et des représentants des autorités civiles, militaires et religieuses.

"En cette période de résurgence de l'antisémitisme, ce moment de partage sur la mémoire est, plus que jamais, important car il permet d’honorer la mémoire des victimes et d’affirmer notre vigilance commune pour défendre nos valeurs partagées et réaffirmer notre engagement à lutter contre l’antisémitisme, le racisme et les autres formes d’intolérance", a réaffirmé Perla Danan, présidente du Crif Languedoc Roussillon.

Une augmentation de 1000 % du nombre d'actes antisémites en 2023

Directeur de l'Institut Maïmonide de Montpellier, MiKael Iancu a rappelé la responsabilité portée par les historiens, dans le travail mémoriel : "Un rapport pointe une augmentation de 1000 % du nombre d'actes antisémites en 2023, un niveau jamais atteint. Le virus de l'antisémitisme se propage chez les jeunes".

La question est posée dans les différentes prises de parole : "Saurons-nous éviter la répétition des massacres et de l'antisémitisme ?", interroge Perla Danan, qui propose "une brigade volante" dans les établissements scolaires, pour parler avec les plus jeunes de ces heures sombres de l'Histoire.

"La liberté d'expression n'est pas l'incitation à la haine. La transmission de la mémoire reste notre protection à tous, quand les manipulateurs s'en mêlent". "Le travail des enseignants est complexe, mais il est fait et bien fait", souligne Michaël Delafosse. "La mémoire est pourtant en danger depuis l'attaque terroriste du 7 octobre. Ne laissons pas s'installer la banalité d'un mal."

À l'heure où les quelques rares témoins de la Shoah, telle Ginette Kolinka, peuvent se poser la question sur l'efficacité de leur travail de mémoire, la présidente prévient que l'oubli serait "une seconde mort".

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