Un espoir de retour de la tauromachie à Pérols en 2027 ?
|Pérols a fait un recours contre la décision d’interdire la tauromachie dans ses arènes. Midi Libre – SYLVIE CAMBON
Un recours vient d’être déposé devant la Cour administrative d’appel suite à la décision d’interdire la novillada prévue en 2023.
Le mundillo taurin s’était félicité en 2023 de la réouverture des arènes de Pérols à la tauromachie avec l’organisation d’une novillada de Miura le 15 juillet après plus de deux décennies d’interruption. Un lieu hautement symbolique car il estt intégré à la métropole Montpellier Méditerranée dans un bassin montpelliérain qui n’organisait plus de corridas avec les mises en veille de Palavas et Mauguio, à l’époque. Depuis, cette dernière a réorganisé deux novilladas pour les "Romeria" qui ont affiché deux "no hay billetes" en 2023 et 2024.
Interdiction confirmée sur le fond le 4 juin dernier
Ainsi, l’Alliance anti corrida s’est immédiatement opposée à cette novillada en intentant un recours devant le Tribunal administratif qui a suspendu l’évènement le 16 mai 2023. Un jugement sur le fond du même tribunal de Montpellier a confirmé sur le fond la décision le 4 juin dernier.
Persévérant dans sa volonté de voir revivre la tauromachie à Pérols, le maire, Jean-Pierre Rico, a organisé trois becerradas les jeudis du mois de juillet, sans mise à mort, pique et banderilles pour respecter la décision administrative tout en affichant sa volonté taurine dans ses arènes.
Dans un dossier complexe au niveau législatif concernant la définition du territoire et de l’absence d’interruption de la tradition taurine, le juge administratif a fondé sa décision sur le fait que la défense a insuffisamment démontré la pérennité de la tradition taurine locale. Le maire a donc fait appel de la récente décision sur le fond avec deux requêtes enregistrées aux greffes de la Cour administrative de Toulouse.
Le combat se poursuit donc pour Jean-Pierre Rico et le mundillo taurin pour le retour de la tauromachie à Pérols. C’est le cabinet de Michel Dufranc, secrétaire général de l’UVTF (union des villes taurines françaises), qui portera le dossier pour profiter de son expérience en la matière.
Un cabinet d’avocat roué aux plaidoiries taurines
Selon l’UVTF, « il a déjà gagné de nombreuses affaires similaires à Bordeaux, Parentis, Dax, Béziers et il est intervenu devant le Conseil Constitutionnel en représentation de l’ONCT lors de la décision historique du 21 septembre 2012 ». L’Union des villes taurines fait référence, sur ce dernier point, à la reconnaissance de l’exception taurine confirmée par cette instance suite à une question prioritaire de constitutionnalité posée par le Comité Radicalement Anti Corrida (CRAC).
Le maire de Pérols et l’UVTF espèrent donc que ces requêtes permettent de casser le premier jugement. Même en cas de succès judiciaire, le projet de novillada ne pourra probablement pas se réaliser avant 2027 compte tenu des délais devant les juridictions administratives qui sont de l’ordre de deux ans.