“Un outil formidable d’accès à l’information”, comment Gallica a permis de numériser les titres de la presse d’antan

"Un outil formidable d’accès à l’information", comment Gallica a permis de numériser les titres de la presse d’antan

Il reste beaucoup de travail pour les équipes de Didier Travier. Midi Libre – Midi Libre

Didier Travier, conservateur du Carré d’art à Nîmes raconte l’aventure Gallica et la numérisation de plus d’un demi-million de pages de titres de presse ancienne. Dont le plus ancien est le "JOurnal de Nismes" qui remonte à 1786…

Quand avez-vous commencé à numériser au Carré d’art ?

On numérise de la presse depuis 2010. On a commencé par les titres les plus anciens, les plus intéressants et petit à petit on essaye de faire toute la collection. On travaille de façon très étroite avec les archives départementales du Gard pour reconstituer des collections les plus complètes. Puis c’est transmis à un opérateur de numérisation. Avant c’était disponible sur le site de la région, désormais cela a été intégré à Gallica. Tout s’est accéléré en lien avec Occitanie Livre & Lecture. Désormais c’est devenu un outil formidable d’accès à l’information.

Pour vous cela représente combien de documents ?

Pour nous cela représente 517 000 pages numérisées et 460 000 qui sont déjà en ligne, car il y a toujours un petit délai.

Et il vous reste encore à numériser ?

Ah oui. On a commencé au départ sur la base d’une bibliographie de la presse française d’information politique générale, ou Bipfpig dans notre jargon qui s’arrête en 1944. Il y a un volume par département. On a commencé à écumer ce référentiel. Puis on l’élargit désormais dans deux directions : des journaux spécialisés comme, par exemple, un ensemble de journaux protestants publiés à Nîmes. Et sur des publications de l’après-guerre sur la période 1944-1955, car les droits d’auteur sont de 70 ans, après c’est libre d’accès. Pour l’instant on n’y a pratiquement pas touché, il y a tout un champ qui s’ouvre à nous.

Et notamment Midi Libre ?

Oui, mais il y a une question pas totalement résolue avec la BNF, celle de la gestion des éditions régionales. On travaille en étroite collaboration avec les archives départementales : on y travaille notamment avec l’Hérault qui a déjà fait une partie de ce travail, et nous, on se consacrera sur les éditions spécifiques. Donc il nous reste du travail.

Quels sont les retours que vous avez ?

Ils sont excellents. D’abord parce que vous y avez accès quand vous le souhaitez et à distance. Vous n’êtes pas obligé de venir à la bibliothèque pour consulter. Mais ce qui est encore plus impressionnant c’est que tout est "océrisé", c’est-à-dire que tout est transformé en fichier texte, grâce à un logiciel OCR. Cela permet de faire de la recherche par mot-clé, ce qui marche très bien pour les noms de personnages. Gallica est en mesure de vous faire remonter toutes les occurrences ce qui fait gagner énormément de temps pour les chercheurs et les généalogistes notamment.

À quand remonte votre document le plus ancien ?

En journal local on a un exemplaire du “Journal de Nismes” qui couvre la période 1786 à 1790.

Il doit être en mauvais état ?

Non, car jusqu’en 1830 on a du papier de chiffon, un papier de bonne qualité. Le papier est devenu de mauvaise qualité au moment de l’explosion de la presse au XIXe siècle où l’on va remplacer par de la pâte à papier à base de bois, certains exemplaires peuvent partir en poussière, d’où l’intérêt de les numériser.

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