“Une manière de vivre, pas seulement du logement”, l’habitat participatif fleurit autour de Montpellier

"Une manière de vivre, pas seulement du logement", l’habitat participatif fleurit autour de Montpellier

Jean-Luc et Odile Jacquet, fondateurs de l’association Ecohabitons34 et habitants de Fabrègues. Midi Libre – E. L.

En coopérative d’habitants, ou sous d’autres formes juridiques, l’habitat participatif porte des valeurs de solidarité et d’écologie. Autour de Montpellier, une vingtaine de groupes s’active.

Eco-piddum cherche ses co-habitants… À Murviel-lès-Montpellier, ce projet d’éco-habitat comportera 21 logements sur la zac des Sablières. Un petit groupe porte le projet, Hérault Logement le soutient, et l’association Ecohabitons 34 l’accompagne. "Nous avons maintenant notre petite expérience mais il faut trouver des personnes intéressées pour se lancer dans cette nouvelle aventure de Murviel !", lance Jean-Luc Jacquet qui, avec son épouse Odile, vit depuis 2016 à Fabrègues dans une grande bâtisse divisée en 8 logements. Une parcelle rectangulaire, coupée en deux dans le sens de la longueur avec une partie commune où sont installés un poulailler, un potager, un forage et tout ce que la petite communauté d’habitants décidera.

"L'entraide au quotidien"

Ici, une boîte à clés donne accès à chacun aux clés d’autrui, les voitures se prêtent et les déplacements se partagent. Une fois par mois, une réunion sert à s’accorder sur les sujets du quotidien. La dernière a permis de débattre de la liberté des poules – qui sera un peu plus encadrée –, et d’une demande émanant des enfants pour avoir un chien – pas encore gagné –. "Le principe de l’habitat participatif, c’est l’entraide au quotidien. On porte ensemble un projet immobilier mais surtout des valeurs et une envie de vivre au plus près des autres. C’est une aventure de vie, pas que du logement", ajoute Odile Jacquet.

"On nous prenait pour des rêveurs"

Dans la couronne montpelliéraine, ce type de logements est en développement. "C’est de mieux en mieux compris des élus, mais chaque projet met encore beaucoup de temps à aboutir !", assure Bruno Chichignoud qui a pris la suite d’Odile Jacquet à la présidence de l’association. Une vingtaine de groupes d’habitants sont constitués, sept lieux sont déjà habités.

D’autres projets

Plusieurs projets sont en cours d'élaboration à Montpellier, comme La folie solidaire qui comptera 24 logements, au centre de Montpellier, à Beausoleil. Pas de coopérative ici mais un cadre juridique de co-propriété, avec une mixité de logements pour des propriétaires mais aussi des locataires de logements sociaux et peut-être la création d'une SCI pour quelques locataires qui seraient hors critères du locatif social. Le groupe de départ, constitué de 11 foyers, se ferait aider par un bailleur social. 

Déjà existant depuis 2016, MasCobado (l'acronyme de Maison coopérative bâtie avec douceur) est un ensemble de 23 logements en deux petits immeubles collectifs situé dans la zac des Grisettes. Ici, 18 logements sont en propriété et 5 en location. Une salle polyvalente, trois chambres d'amis, des buanderies, des jardins, une terrasse collective, mais aussi des outils et des équipements électroménagers sont mis en commun.

Ici et là, les projets ont la particularité d’intéresser des personnes âgées seules (beaucoup de femmes) et des mamans solos. "On croule sous les demandes. Alors que lorsqu’on a démarré l’association en 2008, nous passions pour des rêveurs !" analyse Jean-Luc Jacquet.

À Fabrègues, où le plus âgé, André, a 82 ans quand la benjamine Alice en a 3, la diversité est au rendez-vous. L’intergénérationnel est de mise partout, de même qu’une démarche écologique. "On ne monte pas des projets d’habitat participatif pour construire des passoires thermiques. On ne cherche pas à être des intégristes mais à une certaine cohérence écologique" analyse Bruno Chichignoud.

À Prades-le-Lez, c’est sa propre villa qui a été déconstruite pour devenir 11 logements avec une salle et une buanderie commune, un studio partagé pour recevoir des amis. "Nous avons choisi la forme de la coopérative. Chaque habitant a ainsi une part sociale. L’avantage est qu’il est plus facile d’entrer quand on a peu de ressources et, comme nous l’avons fait, d’avoir aussi des souscripteurs extérieurs. Pour notre projet, 54 personnes ont ainsi contribué", poursuit Bruno Chichignoud.

À Montpellier, dans le quartier de Figuerolles, c’est une propriétaire héritant de sa maman décédée qui souhaite vendre et transformer la maison familiale pour un projet vertueux. 

Contact : ecohabitons34@gmail.com Je m’abonne pour lire la suite

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