Vannes-ASBH : “Le jeu de Béziers m’impressionne par son audace”, lance Réné Bouscatel, président de la LNR

Vannes-ASBH : "Le jeu de Béziers m'impressionne par son audace", lance Réné Bouscatel, président de la LNR

Au terme d’un match d’une haute intensité, Vannes a fait tomber Béziers, vendredi en demi-finale de Pro D2. MAXPPP – Nicolas Creach

L'ancien président du Stade Toulousain se félicite également de l'essor vannetais, modèle d'ouverture du rugby français. 

Attablé samedi matin devant un café en gare de Vannes, René Bouscatel, le président de la Ligue (LNR), n’a pas boudé son plaisir pour commenter le match de la veille, qui a vu Vannes faire tomber Béziers (27-21) et élargir la carte du rugby français.

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Président, comment avez-vous vécu cette demi-finale ?

D’abord, il y a eu une saison exceptionnelle en Pro D2. Ce championnat progresse à pas de géants, j’en suis très heureux. La demi-finale d’hier a été un grand moment, avec un stade plein, beaucoup de ferveur.

En ce qui concerne le match, ça se joue à trois fois rien. Une ou deux décisions peut-être pas adaptées de la part de Béziers, notamment de ne pas prendre trois points en première mi-temps quand ils menaient 3-0, plus quelques maladresses. Ils n’ont pas assez scoré sur leurs points forts et ils ont pris trop de points sur leurs points faibles. Vannes a fait une saison formidable et mérite sa victoire.

Samedi prochain, à Toulouse (face à Grenoble), Vannes pourrait devenir le premier club breton à évoluer en Top14. Ça représenterait quoi à vos yeux ?

C’est énorme. Même si je suis neutre en tant que président de la Ligue, c’est énorme pour l’ouverture et la couverture du rugby professionnel en France. Si Vannes montait en Top14, ce serait un très bon marqueur d’ouverture du rugby dans de nouveaux territoires.

Il y a déjà beaucoup de clubs émergents, Nevers, Rouen, Aix, Soyaux-Angoulème… La couverture (du territoire) est presque complète en Pro D2. Il manque encore l’Est et le Nord, mais ça viendra. On ne peut pas construire le rugby de manière artificielle, il faut qu’il y ait des résultats sportifs.

Aaaah, c’est la tragédie antique, même si ce n’est que du rugby

Que dire sur la renaissance de l’ASBH, un club mythique de l’Hexagone…

J’ai connu le Grand Béziers (dans les années 70/80), grand rival à l’époque du Stade Toulousain. C’est toute ma jeunesse, ça me fait vraiment plaisir de voir cette équipe. Je les ai suivis – j’ai vu plus de 60 matches cette saison -, c’est leur jeu qui m’impressionne. Ils jouent debout, avec des lancements spectaculaires, de la vitesse, de l’audace, ça me plaît beaucoup.

Un mot sur l’access-match, qui opposera le 16 juin Montpellier au finaliste de Pro D2 ?

Aaaah, c’est la tragédie antique, même si ce n’est que du rugby. Il y aura un heureux et un club dans la peine, mais c’est la vie. Cette dramaturgie fait que nos compétitions sont très attractives, ce ne sont pas des matches de franchise. Elles sont stressantes, car il y a de l’enjeu à chaque match.

Côté Top 14, Toulouse vient d’être sacré champion d’Europe et visera le doublé. Cette équipe-là peut-elle être considérée comme la meilleure équipe de l’histoire ?

Quelle est la meilleure équipe de tous les temps ? J’ai connu Lourdes, Béziers, Agen, le Stade Toulousain à d’autres époques. Le Stade est un club à part, c’est difficile pour moi d’en parler (il en a été président de 1992 à 2017), tous les présidents et entraîneurs ont porté le maillot, nous sommes tous les héritiers d’une tradition à la fois dans le comportement et dans le jeu, avec une philosophie et des lignes directrices très fortes, comme la formation, la concurrence, le jeu debout. Ces leitmotivs sont permanents.

Faut-il qu’un club puise fatalement dans ses racines et son histoire pour réussir ?

Tous les clubs sont différents, dans leurs structures, date de naissance, résultats, géographie… Il faut respecter tous les particularismes de construction d’un club. Ainsi, je suis admiratif de Vannes et Béziers. Sinon, pour moi, de par mon expérience à Toulouse, je crois qu’il faut puiser dans le passé pour construire l’avenir.

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