Violences conjugales : le surnommé La Fraise condamné en récidive à 24 mois de prison

Violences conjugales : le surnommé La Fraise condamné en récidive à 24 mois de prison

“Elle refusait que je regarde dans son portable !”, a notamment tenté d’expliquer le mis en cause. Midi Libre – C.R.

Il voulait à tout prix épouser cette jeune femme à laquelle il faisait pourtant vivre un calvaire.

Selon son avocate, l’amour qu’il porte à la plaignante serait pour lui aussi "dévastateur". Ce mercredi 24 juillet, un Nîmois de tout juste 20 ans, Yanis dit La Fraise, a comparu détenu au tribunal correctionnel de Nîmes pour "violences habituelles sur conjoint" en récidive.

Durant l’audience, le jeune homme impulsif dissimule sous un imposant brassard noir les scarifications qu’il s’est auto infligées. Et tente à chaque question du président Le Jan de minimiser les faits survenus de mars à courant juin dernier qu’on lui reproche dans cette affaire. Des violences physiques (coups, gifle, morsure, balayette) et psychologiques régulières, ainsi que le harcèlement téléphonique (jusqu’à 113 appels en 24 heures !) de celle qu’il comptait épouser, Naëla (prénom d’emprunt).

"Elle refusait que je touche à son portable !"

Absente de l’audience, la jeune femme aurait été désignée comme future femme du mis en cause par sa propre famille. "Terrorisée par le prévenu, traumatisée par leurs quelques mois de relation" selon son avocate, celle-ci résiderait aujourd’hui dans un endroit tenu secret. 

"Elle avait les codes d’accès à tous mes comptes : Snap, Icoud… Mais refusait que j’accède à son téléphone !", tente maladroitement de justifier La Fraise, manifestement en grande détresse psychologique.

Le jeune homme qui tenta notamment de s’étrangler avec son boxer durant sa garde à vue, finit par reconnaître une gifle et une morsure. Rien de plus. Et ce, alors que des captations vidéo sur la voie publique, ainsi que plusieurs témoins – dont des policiers du commissariat de Nîmes devant lequel se sont déroulées des violences – corroborent d’un seul bloc la version constante de la plaignante. Une plaignante dont les accusations "implacables" selon la procureure, la conduisent à requérir a minima 18 mois d’emprisonnement ferme.

En fin de matinée, celui qui assurait "vouloir tourner la page, ne plus souhaiter entendre parler de Naela" et "envisager de quitter tout prochainement Nîmes pour Dijon", a été reconnu coupable de violences habituelles sur son ancienne compagne. La Fraise écope finalement d’une peine de 24 mois de prison ferme et 6 autres assortis d’un sursis probatoire.

Reconduit en détention sous les yeux de ses proches présents à son procès, le condamné a désormais 10 jours pour faire appel de cette décision. 

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