“La BD comme vecteur d’expression de soi” : La Fondation Orange et la Maison d’accueil Paul Rabaut de Nîmes au Festival de Sainte-Enimie

Parmi les enfants du foyer nîmois, ils sont nombreux à avoir participé à ce projet. Midi Libre – Pierre Meuriot

Depuis 2022, la Fondation Orange apporte son soutien au foyer Paul Rabaut autour de différents projets dont l’accompagnement éducatif des jeunes.

Le festival du livre et de la BD de Sainte-Enimie n’a qu’à bien se tenir. L’histoire d’amour dure depuis plus de deux ans entre la Fondation Orange et la Maison d’accueil Paul Rabaut à Nîmes, un établissement social accueillant 164 jeunes. D’ici quelques semaines, ils présenteront leur dernier projet au grand public : une bande dessinée.

Un soutien financier pour l’accompagnement éducatif des jeunes

"Nous avons initié un double projet, d’abord avec une dotation de 6 000 € pour l’informatique, puis avec une nouvelle dotation de 10 000 € en lien avec un projet coup de cœur", explique Sylvie Meslin Saint-Jean, déléguée mécénat et solidarité pour la Région Occitanie au sein de la Fondation Orange. Ces initiatives visaient à doter les jeunes de la Maison d’accueil des outils numériques nécessaires pour leur éducation et leur développement personnel.

Au-delà de ces soutiens financiers, une mise en relation a été établie avec l’association Enimie BD (Lozère) afin de créer une bande dessinée. Un projet collectif réunissant les jeunes de la Maison d’accueil sous la houlette de l’auteur de BD Alain Peticlerc. "C’était un travail de scénario en commun. Chacun a apporté ses idées, ses dessins. Moi, j’ai apporté mon professionnalisme, eux leur fraîcheur. Le résultat est fantastique et voir leur fierté de présenter leur album, c’est une immense satisfaction", souligne-t-il.

"On ne savait pas tous ce qu’était une BD"

Les efforts de tous ces jeunes ne sont pas vains puisque leur travail sera valorisé lors du prochain festival du livre et de la BD de Sainte-Enimie (29 et 30 juin), où leurs planches seront exposées. Philippe Cogoluègne, président d’Enimie BD, commente : "Ces jeunes sont partis de rien, mais leur travail montre que la BD est un formidable vecteur d’expression de soi. Ils auront une place particulière pendant le festival, avec des séances de dédicaces de leur propre BD."

Alors forcément, pour Michigan, l’un des jeunes participants, c’est une grande fierté. "C’est une super expérience !", raconte le jeune homme le sourire aux lèvres. "On ne savait pas tous forcément ce que c’était une BD, puis un auteur est venu nous aider pendant quelques jours. On a tous contribué au scénario. Au début, on ne se connaissait pas et à la fin, on était tous soudés." Une histoire de solidarité et de réussite qui, sans aucun doute, inspirera d’autres initiatives similaires à l’avenir.