Volley-ball : une saison particulière qui n’interdit pas à l’Arago de Sète d’être ambitieux
|Le président estime que le recrutement permet de viser haut.
La reprise approche, le président Alain Bilicki dresse un état des lieux enthousiaste.
Après une saison estivale qui a connu un joli succès sur la plage, avec par exemple le médaillé d’or olympique Benjamin Toniutti venu faire une apparition lors du stage de beach ou encore la réussite du Green Arago avec 400 joueurs et joueuses, place à la saison "indoor".
Jeunesse montante
Et c’est avec un effectif renouvelé dans les grandes largeurs que l’Arago s’apprête à prendre son départ. « Ce groupe a été construit selon plusieurs axes importants », précise le président Alain Bilicki. « D’abord, j’ai à cœur qu’il y ait toujours au moins un joueur originaire de Sète dans le groupe. Après Hugo Fouillade et Matthieu Garcia, nous aurons Enzo Lopez qui a signé son premier contrat pro. Il n’a que 18 ans, mais est considéré comme un gros espoir français à son poste de libéro, champion du monde avec l’équipe de France U19 et désormais champion d’Europe U20 et U22. » Une jeunesse prometteuse à Sète. « La dernière promotion du pôle France est considérée comme la plus forte depuis la génération Toniutti / Ngapeth. À l’Arago, nous aurons trois joueurs de cette génération avec, en plus d’Enzo Lopez, Tristan Schlienger, attaquant de pointe de 2,09 m, et Jean-Marc Kalato, contreur central de 2,08 m. Pour finir, nous avons ciblé des joueurs ayant une dimension physique, importante désormais pour être compétitif au plus haut niveau, mais également dotés d’une grosse personnalité pour affronter une saison qui sera, par définition, particulière puisque nous n’évoluerons pas au Barrou. »
Sans domicile fixe
C’est là toute la spécificité (voire la dangerosité) de cette saison. L’Arago, privé de son chaudron jusqu’à janvier 2026, sera le sans domicile fixe de la Marmara SpikeLigue. Cinq matchs, entre le 6 octobre et le 16 mars, seront programmés à Béziers, deux autres à Castelnau-le-Lez (16 novembre et 25 janvier). Les cinq restants se feront au gymnase Maurice-Vié. « C’était important de pouvoir continuer à évoluer en partie à Sète », poursuit le président de l’Arago. « Déjà pour nos supporters et nos partenaires, mais également parce que l’équipe va s’entraîner à Maurice-Vié et aura donc sportivement ses marques dans cette salle. »
Il faudra quand même s’adapter, y compris en tribunes. « À Vié, comme le nombre de places disponibles sera très restreint, nous avons dû faire des choix. Seuls les précédents abonnés pourront prendre un abonnement cette saison, le reste des places disponibles, une grosse centaine, sera mis à la vente à chaque match sur la base du premier arrivé, premier servi. Nous avons toutefois prévu un dispositif pour permettre à nos supporters de suivre ces matchs avec une transmission des rencontres au sein du village Arago au Barrou. » Pour les affiches qui auront lieu à Béziers et Montpellier, la billetterie classique sera disponible.
Top 4 pour Noël ?
Dans ces conditions, quels peuvent être les objectifs ? « Ces dernières saisons, les objectifs affichés dès le début ont peut-être mis trop de pression sur les joueurs et l’encadrement. Donc cette année, on s’est donné un premier objectif : finir dans les quatre premiers des matchs aller, on fera un premier bilan à ce moment-là. Je ne pense pas que cela soit trop ambitieux au vu de la qualité du recrutement. Gelinski a été champion de France avec Luc Marquet à Cannes il y a trois saisons, Elser était une pièce essentielle de son club allemand qui est allé en finale de la Coupe d’Europe CEV. Et Gyimah, l’autre Canadien, est un joueur qui peut devenir la révélation en MSL au poste de central cette saison. Le brésilien De Leon possède, lui, une combinaison technique / gabarit qui en fait une référence depuis qu’il évolue en France. Sans oublier Cardin qui sera forcément très revanchard ainsi que notre métronome au filet Gauna. »
La santé, d’abord !
Aux joueurs de parvenir à encaisser des conditions de jeu et d’entraînement qui ne seront, forcément, pas optimales. « La seule chose qui me préoccupe et qui nous a fortement handicapés ces dernières saisons, ce sont les blessures. Depuis que je suis président, nous n’avons pas eu une saison sans que notre attaquant de pointe soit blessé pour quasiment la moitié de la saison. Célestin Cardin l’an passé, Russell il y a deux ans et Tupchii l’année de mon arrivée à la présidence… J’en ai parlé avec l’encadrement sportif, il y aura une très grosse vigilance sur cette dimension cette saison. »
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